La Ville de Grenoble distinguée par L214 pour son traitement des animaux
La Ville de Grenoble a été distinguée ce jeudi par l'association de défense des animaux L214 pour ses efforts en matière de condition animale, notamment sa promotion des repas végétariens dans les cantines scolaires.
Le maire Eric Piolle et la conseillère municipale déléguée à la Condition animale, Sandra Krief, ont tous deux reçu de l'association une écharpe "Une ville pour les animaux" reconnaissant symboliquement les progrès de la municipalité, la plus avancée en la matière selon un classement évolutif établi par L214.
"C'est un plaisir de voir une ville comme Grenoble intégrer la condition animale comme un acte de politique publique à part entière. (...) Elle agit aujourd'hui très concrètement pour les animaux, pour les humains et pour notre environnement", a souligné lors de la cérémonie Brigitte Gothière, l'une des fondatrices de L214.
"Encore loin du compte"
Si L214 est surtout connue pour ses dénonciations par des images souvent très dures de la condition animale en France, une facette moins connue de son travail consiste depuis 2020 à intervenir auprès des entreprises et des élus en mettant l'accent sur les "nombreux leviers" dont ils disposent pour agir, a rappelé Brigitte Gothière.
A ce titre, la décision de la mairie grenobloise d'instituer comme repas standard les menus végétariens dans les cantines scolaires depuis la rentrée 2022 constitue "vraiment un changement de paradigme", a-t-elle souligné.
Eric Piolle a fait part de sa "fierté" de recevoir cette distinction, tout en reconnaissant que sa municipalité est "encore loin du compte".
"Une réelle attente de la population"
De premiers efforts avaient déjà été réalisés lors de son premier mandat municipal sur des questions comme la place des animaux sauvages dans les cirques ou la mise en place d'écuroducs, de nichoirs ou de pigeonniers contraceptifs. Ils ont été intensifiés depuis le début de son deuxième mandat en 2020 avec la création d'une délégation à la condition animale, attribuée à Sandra Krief, a-t-il souligné.
Celle-ci a estimé qu'il relève du "devoir de toute collectivité de lutter contre l'invisibilisation de la souffrance des animaux en intégrant concrètement dans toutes les politiques publiques la prise en compte de leur existence".
L'amélioration de la condition animale est "une réelle attente de la population française, des jeunes en particulier", a-t-elle insisté.
Eric Piolle a confié avoir lui-même "bougé sur plein de sujets", dont la corrida - il fait désormais partie d'un collectif réclamant son interdiction - ou l'alimentation, devenant lui-même végétarien il y a un peu plus d'un an.