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La ville de Christchurch en Nouvelle-Zélande congédie son sorcier

Ian Brackenburry Channell, ici en 2013, est arrivé à Christchurch en 1974. (Photo: Joseph Johnson via Getty Images)
Ian Brackenburry Channell, ici en 2013, est arrivé à Christchurch en 1974. (Photo: Joseph Johnson via Getty Images)

INSOLITE - Ce mois-ci, un Néo-zélandais du nom de Ian Brackenburry Channell a appris une mauvaise nouvelle. Comme l’a relayé Courrier International ce vendredi 15 octobre, la ville de Christchurch, qui lui versait un salaire depuis plus de trente ans pour ses qualités de sorcier, a pris la décision de le remercier.

L’homme de 88 ans est en colère. “C’est une bande de bureaucrates sans aucune imagination, s’énerve-t-il dans une interview accordée au média local Stuff. Ils ne réfléchissent pas aux moyens de promouvoir Christchurch à l’étranger.”

Originaire de Grande-Bretagne, ce dernier a posé ses bagages dans la ville néo-zélandaise en 1974. Depuis cette date, il interpelle les passants dans la rue avec sa grosse barbe blanche, habillé de son chapeau pointu, ses longues robes noires et son bâton dans la main.

Figure bien connue de la troisième plus grande ville de Nouvelle-Zélande, il ajoute: “Tout ce qu’ils font, c’est protéger leur image de bureaucrates qui boivent des cafés latte sur le boulevard. Leur idée de Christchurch n’a rien à voir avec le véritable patrimoine de la ville. L’image originale de Christchurch, c’est moi.”

10.000 euros par an

Même si les autorités ont d’abord tenté, à son arrivée, de l’empêcher de se produire en public, la popularité qu’il a rapidement acquise auprès des habitants a finalement poussé Christchurch à lui verser un salaire dès 1988. Pas des moindres: 16.000 dollars australiens par an, soit environ 10.000 euros.

Il est appelé de temps à autre pour exercer ses pouvoirs, comme faire tomber la pluie en période de sécheresse, indique Courrier International. En 1990, il a même été sollicité par le Premier ministre de l’époque, Mike Moore, pour agir à l’échelle du pays.

“Je vous invite à considérer instamment mon offre et à devenir le mage de Nouvelle-Zélande, de l’Antarctique et des régions maritimes concernées. […] Il ne fait aucun doute qu’il y aura des implications dans le domaine des sorts, des bénédictions, des malédictions et autres affaires surnaturelles qui dépassent les compétences de simples Premiers ministres”, déclarait l’homme politique, dont le Guardian a relayé le courrier officiel ce vendredi.

Même si une exposition organisée en son honneur doit se tenir à Christchurch prochainement, le tour de magie prendra fin au mois de décembre, date à laquelle lui sera versé son dernier salaire.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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