Viktor Orbán recule sur la taxe internet en Hongrie

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, le 7 avril 2014 lors d'une conférence de presse à Budapest

De nombreuses manifestations avaient eu lieu dans le pays face à ce projet, également critiqué par les Etats-Unis et l'Union européenne.

C’est un recul rare pour Viktor Orbán : le Premier ministre hongrois, mis sous pression par des manifestations et vivement critiqué par Washington et Bruxelles, a annoncé vendredi le retrait sine die de son projet de taxe internet. «La taxe sur Internet ne peut pas être introduite dans sa forme actuelle [...] Rien ne peut être validé dans ces circonstances», a annoncé à la radio publique le dirigeant conservateur, qui s’exprimait après une semaine de silence.

Plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient défilé mardi à Budapest, pour la seconde fois en trois jours, contre un projet de taxe sur les téléchargements jugé liberticide. Cette mobilisation, également observée dans plusieurs villes de province, est sans précédent depuis l’arrivée d'Orbán au pouvoir en 2010. Les opposants ont immédiatement réagi à l’interview en annonçant la tenue d’une manifestation de «célébration» vendredi soir.

«C’est la victoire du peuple hongrois contre un pouvoir inepte», ont commenté les organisateurs des manifestations : «A nous de montrer en masse que nous avons gagné, qu’Orban ne peut pas nous jouer des tours, et qu’il ne doit pas même envisager de restreindre la liberté de l’information.»

Orbán plaide le malentendu

La Commissaire européenne Neelie Kroes, qui avait dénoncé un danger pour l’économie numérique et pour les libertés publiques, s’est dit «très heureuse pour le peuple hongrois, dont la voix a été entendue».

Le Premier ministre a plaidé vendredi le malentendu, et s’est efforcé de circonscrire le débat à la question fiscale. Il a promis une vaste «consultation» au premier semestre de 2015 sur les moyens de taxer les profits générés sur internet. Le pouvoir hongrois «a réalisé qu’il risquait de perdre beaucoup s’il persistait à vouloir introduire cette taxe», analyse pour l’AFP Kornelia Magyar, du Hungarian Progress Institute. (...)

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