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Vikings : Un acteur français rejoint le casting de la saison 6... Il répond à nos questions !

Plus qu'une semaine avant le final de mi-saison de Vikings ! Intitulé Moments of Vision, cet épisode, qui bouclera la première partie de la saison 5, sera diffusé le 24 janvier prochain sur History et, dans la foulée, sur Canal+ Séries. Mais si on ignore encore quand la seconde partie de la saison 5 sera diffusée, les Vikings sont, eux, déjà en plein préparatifs de la saison 6 !

Le tournage a en effet commencé depuis quelques mois et de nouveaux personnages ont d'ores et déjà été castés, comme l'acteur russe Danila Kozlovsky dans le rôle d'Oleg de Novgorod, un Prince Viking. Mais, la série historique s'apprête également à accueillir un acteur français : Nicolas Van Beveren. Vu à la télévision dans Les mystères de l'amour ou le téléfilm Une chance sur six (diffusé cette semaine sur France 2), il sera prochainement à l'affiche du Chant du loup avec Omar Sy et de Champion, série belge qui devrait se dévoiler en juin pour la Coupe du Monde 2018.

Avant de rejoindre d'ici quelques jours le tournage de la saison 6 en Irlande, Nicolas Van Beveren a accepté de répondre à nos questions sur Vikings, malgré un rôle très secret, et sur son parcours... 

Qu'attendre de la saison 5 de "Vikings" ?

Allociné : Quel personnage allez-vous jouer dans "Vikings" ?
Nicolas Van Beveren : J'aurais adoré pouvoir vous en parler, sincèrement, mais si je le fais, je vais vous spoiler la fin de la saison 5 et surtout toute la saison 6... Il n'y aura plus de surprise ! Tout ce que je peux vous dire c'est que je ne joue pas un "Français". 

Mais, dans combien d'épisodes vous verra-t-on ? Serez-vous récurrent ?
[On me verra] dans plusieurs épisodes... Et oui c'est un rôle qui est amené à réapparaître. Ça aussi ce sera la surprise...

Avez-vous dû suivre une préparation physique pour votre rôle ?
Tout rôle comporte une part de préparation physique. Cela fait partie du travail d'un acteur/trice.
Le personnage que l'on défend et ce, dans n'importe quel projet, a une certaine démarche et une énergie à avoir. Il faut donc que nous aussi, nous ayons cette énergie. La crédibilité physique est importante, je pense. Heureusement, on ne me demande pas d'être un Golgoth.

Comme vous allez jouer dans la saison 6… Savez-vous donc déjà comment se termine la saison 5 de "Vikings" ?
Oui, malheureusement, en lisant les textes, j'ai fait ce qu'on appelle de l'"auto-spoil"...C'est horrible de se faire ça à soi-même !

C'est un rôle qui est amené à réapparaître...

Vous suivez donc la série ?
Depuis ses débuts, il y a quelques années. C'est une série que j'adore, dont je suis vraiment fan. Le travail de reconstitution est formidable, la réalisation, la direction d'acteurs, les costumes, les acteurs, tout y est fantastique. Donc, oui, je la suis, et d'ailleurs en lisant les textes j'ai pris des claques...

Comment avez-vous décroché le rôle ? Était-ce une surprise ?
Quand j'ai découvert Vikings, je me suis dis : "J'adorerais être dans cette série, même pour faire une pierre dans le fond à côté d'un tas de bois" (rires). Je suis né dans un pays du Commonwealth, Les Seychelles, l'anglais y est notre langue maternelle. Etant bilingue, j'ai toujours voulu jouer dans des films étrangers et j'ai eu la chance il y un an de rencontrer Luc Chaudhary chez IAM à Londres, un agent fantastique qui m'a permis d'accéder au casting. J'ai envoyé ma selftape et, quelques semaines plus tard, j'ai eu un retour magique... Ca été une explosion de joie et puis j'ai pleuré comme un gosse...

Est-ce que vous pensez que ce rôle pourrait lancer votre carrière à l'international ?
Je ne sais pas... Sincèrement, je ne sais pas, mais c'est une très belle opportunité. C'est une belle carte de visite et une occasion de travailler avec une équipe et un casting plus que talentueux sur un show que j’affectionne déjà en tant que spectateur. Si ça peut accrocher et attiser la curiosité de certains réalisateurs et directeurs de casting, alors tant mieux.

C'est ce que vous souhaiteriez, poursuivre une carrière à l'international ?
Oui, énormément, suivre les traces de Marion Cotillard ou Omar Sy, ce serait fantastique. Travailler avec Inarritu, Denis Villeneuve, Luc Besson, Ridley Scott... La liste est longue. Mais, en France aussi. La France m'a apporté beaucoup de choses, j'y ai tout appris, c'est un pays merveilleux. Qui devrait faire confiance à ses jeunes talents. Qui devrait oser encore plus dans son cinéma. Dans notre pays, nous avons tout pour réussir, à tous les niveaux.

Vous vous apprêtez à rejoindre la famille "Vikings" mais l'univers des séries n'est pas inconnu pour vous. En France, on vous a vu dans la suite de "Sous le soleil" mais aussi dans "Les mystères de l'amour" et vous avez commencé dans le feuilleton quotidien "Pas de secrets entre nous". Qu'est-ce que vous gardez de ces expériences ? Que vous ont-elles apporté ?
J'en garde de très bons souvenirs, de très belles rencontres et beaucoup de reconnaissance. Sans ces projets, comment j'aurais pu faire évoluer mon jeu ? Un comédien doit travailler et ce qu'importe le projet. Toutes ces fictions dans lesquelles j'ai eu la chance de jouer m'ont permis de grandir et, quelque part, d'avoir accès à des projets comme Vikings.

Ce qui est malheureux, c'est que certaines personnes du métier jugent les acteurs et actrices qui vivent de ces fictions. On ne devrait pas, on devrait les encourager à défendre des rôles. En travaillant, on apprend à se connaître, on s'améliore, on se créé un réseau, on rencontre des gens, des humains qui font la même chose que nous. À tous les postes, il y a des gens passionnés. Donc, oui, je dis merci à toutes les personnes qui m'ont fait confiance sur toutes ces fictions.

Vous serez aussi prochainement à l'affiche du film "Le Chant du loup", avec Omar Sy. Quel rôle jouez-vous ? C'est le tournage plus important que vous ayez connu à ce jour ?
Antonin Baudry est un réalisateur intelligent, classe et perfectionniste. Il prend soin de chaque acteur et qu'importe l'importance de son personnage. C'est un homme brillant, alors travailler sous sa direction a été un vrai plaisir. C'est un film sur le monde des sous-mariniers, des hommes extraordinaires que nous avons pu rencontrer d'ailleurs. Mon personnage s'appelle McNelly, il est officier de tir dans un sous-marin.

"Champion", c'est un ovni

Nous avons vécu, tous les acteurs, une aventure extraordinaire, des rencontres humaines fabuleuses et une expérience de tournage très enrichissante. Et puis le cast : Omar Sy, François Civil, Réda Kateb, Matthieu Kassovitz, Arthur Choisnet, Sylvain Loreau, Etienne Guillou Kervern... C'est super. Oui, avec Vikings, ce sont les deux plus gros projets sur lesquels j'ai eu la chance de travailler. C'est énorme, une vraie fourmilière, quand on voit le travail des décorateurs, des techniciens, on ne peut être qu'admiratif.

Vous êtes aussi attaché à la série "Champion", pour la RTBF. C'est une dramédie sous les dessous du foot, c'est bien ça ? Quel rôle tenez-vous ? En tout cas, on peut dire que c'est une série qui a l'air d'être différente.
Champion, c'est l'esprit Belge que j'adore. J'ai des origines belges, donc ça m'a fait plaisir d'être sur la terre des ancêtres. J'aime les Belges, la façon dont ils vivent, leur humour. Je joue le rôle du méchant de la série : Danny. Travailler avec Thomas François, le réalisateur et Mounir Aithanou, co-réal, ça n'a été que du bonheur. Avec Mourade Zeguendi aussi, nous avons passé de très bons moments. C'est un projet complètement fou, loufoque, c'est un ovni, il y a des scènes vraiment drôles et d'autres beaucoup plus difficiles. Par exemple, mon personnage, Danny, apprend à remarcher, à reparler... C'est génial à jouer. Il y a une vraie justesse à trouver.


La websérie "Osmosis"
En 2018, est-ce que l'on vous retrouvera aussi sur Netflix au casting de la série française de SF, "Osmosis" ? Que pouvez-vous nous en dire ? Est-ce que vous avez tourné à nouveau ou est-ce que c'est la websérie que vous aviez déjà faite il y a quelques années ?
Alors c'est très compliqué de parler d'Osmosis, pour plusieurs raisons. Le projet à été repris par Netflix, ce qui est une très bonne nouvelle pour les créateurs d’Osmosis et pour les projets de genre en général.
Osmosis a eu un parcours exemplaire dans les festivals à travers le monde, c'est une superbe fiction. J'y avais un rôle important aux côtés d'Alexandra Ansidei. C'est un très beau projet qui a été porté à l'époque par Anne Santa Maria et les frères Chiche.

Nous avons appris que le projet allait rentrer en production et, pour le moment, aucune reconduction sur les acteurs n'est annoncée et nos agents n’ont pas été contactés. J'aimerais beaucoup faire partie de cette nouvelle aventure évidemment. D'ailleurs, j'en profite pour leur faire passer un message : hey, nous sommes là (rires). Je ne sais rien de plus quant à l'évolution dramatique du projet, aux étapes de développement, rien du tout. Et que j'y participe ou non je leur souhaite tout le succès du monde.

Vous semblez en tout cas attiré par l'univers de la SF, puisque vous étiez déjà dans un film de genre en 2016, "Virtual Revolution"...
Virtual Revolution c'est une aventure humaine et artistique. On parle d'un gars : Guy Roger Duvert, à l'imagination folle, à l'ambition dingue qui fait son premier long. Il a pris des risques financiers, il
y a cru, avec le soutien de son producteur Tachkent Productions. Faire un film de cette ampleur, en France, tourné en Anglais ? J'ai énormément d'admiration pour lui et les gens qui font ça en général. Son film a été récompensé à travers le monde, diffusé à travers le monde, hors circuit traditionnel. Ce sont des héros.
C'est dommage que ces initiatives ne soient pas plus supportées par le CNC, les chaînes ou les boîtes de productions. Il y a plein de génies en France, qui n'ont pas les moyens mais qui font des choses extra. J'admire ces personnes. Ce sont des moteurs, des créatifs. Et dans la SF, tout est possible !

Vous avez aussi des projets de réalisation et de scénario. Quels sont-ils ?
Alors ça oui, ça fourmille d'idées là-dedans ! J'aime réaliser et mettre en avant les autres, découvrir les postes et apprendre à travailler en équipe. Il y a un projet de fiction historique sur lequel je travaille depuis des années : Rise, une série en 3 saisons de dix épisodes chacune sur la confrontation entre Vercingétorix et César. Les Celtes, les Gaulois ce sont nos racines, notre Histoire et l'Europe. Des tribus de différentes origines, avec des visages différents qui se sont alliées pour la liberté.

Rise, c'est un mélange de Game of Thrones et Vikings, avec des personnages forts, des intrigues sur le sénat à Rome, en Germanie, en Bretagne, en Belgique. La série propose de découvrir tous ces royaumes de l'époque, de comprendre comment s'est construite notre Europe, de voir des personnages féminins forts, des guerrières, des histoires d'amour... il y a tout dans Rise pour en faire un succès. Et je continuerais de me battre pour faire exister ce projet !

Et puis il y a aussi un projet de long métrage que je suis en train d'écrire avec Hugues Flechard sur le subconscient et le coma et un autre très beau projet de Clemence Verniau, "A bras le corps", qu'elle a écrit et dont elle aimerait me confier la réalisation. Affaire à suivre !

Le final de mi-saison de "Vikings" est diffusé la semaine prochaine...