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La vigne et le vin à l’horizon 2050 : le constat

Vignoble de clairette en lyre, mas de Rouyre en Languedoc.
Vignoble de clairette en lyre, mas de Rouyre en Languedoc.

Une fable cinématographique sortie à la veille de Noël, Don't Look Up, cristallise nos dénis. Pourtant, nous entrons à l'horizon 2050 dans la perspective de changements irrémédiables à moins de modifier en profondeur nos modes de production et nos comportements d'ici la fin de la décennie. Pour sensibiliser consommateurs et citoyens à ces défis, l'agriculture, qui assure notre subsistance, offre une porte d'entrée privilégiée. À un tournant majeur de son histoire, à la fois vecteur et première victime des grands bouleversements.

Une filière viticole très structurée, encadrée, y figure en pointe, mais à la différence des autres secteurs agricoles, elle ne nourrit pas. Toutefois, le vin s'est ancré dans nos cultures comme élément essentiel d'un art de vivre, d'un supplément d'âme qui s'avère aujourd'hui fer de lance des mutations les plus capitales. La filière fait front aux aléas climatiques comme à l'usure de modes de production avec une inventivité jamais démentie. Réactive et créative, la profession s'est très vite sensibilisée à la nécessité de faire bouger les lignes. Un double tournant s'opère après la COP21 à Paris, fin 2015. La prise de conscience d'une nécessaire et urgente adaptation aux changements climatiques coïncide avec le basculement significatif vers une consommation élargie de vin bio.

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Un sombre constat

En 1972, le rapport Meadows pointait dans sa modélisation systémique [...] Lire la suite