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Vif rebond des actions en Europe, la Chine et Wall Street en soutien

LES BOURSES EUROPÉENNES OUVRENT EN HAUSSE

par Patrick Vignal

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes rebondissent fortement lundi au sortir d'une semaine compliquée pour les marchés d'actions dans un climat plombé par la persistance du risque sanitaire et les incertitudes politiques avec l'approche de l'élection présidentielle américaine.

L'annonce d'un quatrième mois consécutif de croissance des profits des sociétés industrielles chinoises porte la tendance, de même que le réveil des valeurs technologiques à Wall Street, qui a fini vendredi en nette hausse et où les contrats à terme sont orientés dans le vert.

À Paris, l'indice CAC 40 gagne 1,85% à 4.817,02 points vers 07h40 GMT. À Francfort, le Dax prend 2,39% et à Londres, le FTSE avance de 1,41%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro progresse de 1,85%, le FTSEurofirst 300 de 1,53% et le Stoxx 600 de 1,73%.

Une embellie se dessine ainsi sur les actions mais la propagation du coronavirus inquiète toutefois toujours en Europe, notamment en France, où le nombre total de contaminations a franchi vendredi la barre des 500.000 alors que le gouvernement multiplie les nouvelles mesures de restrictions.

La volatilité sur les marchés est alimentée en outre par l'imminence du premier débat entre Donald Trump et son rival démocrate pour le scrutin du 3 novembre, Joe Biden, qui doit se tenir mardi.

"Les nuages commencent à s'accumuler au-dessus du monde développé avec la montée des incertitudes politiques aux Etats-Unis et alors que l'Europe est confrontée à la résurgence des cas de COVID-19", commente Kerry Craig, en charge de la stratégie de marché pour J.P. Morgan Asset Management.

Dans ce contexte, les investisseurs attendent l'audition de Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), par la commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen (11h45 GMT).

VALEURS EN EUROPE

Tous les indices sectoriels européens sont dans le vert en début de séance, à commencer par les compartiments les plus touchés par la crise sanitaire comme les banques (+4,24%) et l'automobile (+3,02%).

La cote est animée aussi par l'actualité des entreprises. Veolia (+1,09%) a ainsi annoncé lundi qu'il remettrait son offre améliorée à Engie (+2,25%) pour le rachat de la majeure partie de sa participation dans Suez (+0,93%) mercredi au plus tard.

ArcelorMittal bondit pour sa part de 8,13%, la plus forte hausse d'un CAC 40 intégralement dans le vert, après l'annonce d'un accord de fusion de ses activités américaines avec Cleveland-Cliffs, le plus grand producteur américain de pellets de minerai de fer.

A la baisse, William Hill chute de 12,68% dans les premiers échanges à Londres. L'opérateur américain de casinos Caesars Entertainment a annoncé lundi être en négociations avec le bookmaker britannique en vue de son rachat pour 2,9 milliards de livres sterling (3,18 milliards d'euros).

EN ASIE

L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini en hausse de 1,3%, soutenu par le rebond des valeurs technologiques lors la session précédente à Wall Street et par l'appétit des investisseurs pour les valeurs qui se traiteront ex-dividende cette semaine.

L'indice SSE Composite de la Bourse de Shanghai a en revanche reculé de 0,1%.

L'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) progresse pour sa part de 0,5% mais reste à proximité d'un creux de deux mois touché la semaine dernière.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en nette hausse vendredi, le réveil des valeurs technologiques reléguant pour un temps au second plan les incertitudes sur les plans sanitaire et politique.

L'indice Dow Jones a gagné 1,34%, le S&P-500, plus large, a pris 1,60% et le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a avancé de 2,26%.

Après une ouverture en baisse, la tendance s'est inversée grâce aux géants de la tech comme Apple (+3,7%), Microsoft (+2,3%) et Amazon (+2,5%).

Boeing a de son côté soutenu le Dow avec un gain de près de 7% après l'annonce par la FAA, l'autorité de l'aviation civile américaine, d'un nouveau vol d'évaluation du Boeing 737 MAX, par l'administrateur de la FAA en personne, la semaine prochaine à Seattle.

Le S&P-500 n'en a pas moins accusé son quatrième repli hedomadaire d'affilée, soit sa plus longue séquence de baisse depuis un an.

Les contrats à terme signalent pour l'instant une ouverture des indices de référence en hausse d'environ 0,8%.

TAUX/CHANGES

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans est quasiment inchangé, autour 0,66%, dans les transactions en Asie. Son équivalent allemand varie peu lui aussi dans les premiers échanges en Europe, autour de -0,52%.

Du côté des devises, le billet vert recule légèrement face à un panier de référence et l'euro s'équilibre autour de 1,1626 dollar en attendant l'intervention de Christine Lagarde.

PÉTROLE

Les deux contrats de référence sur le brut reculent, pénalisés par des craintes pour l'évolution de la demande. Le baril de Brent perd 0,7% à 41,64 dollars et celui de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,6% à 39,97 dollars.

(édité par Blandine Hénault)