Pour de vieux tweets exhumés, Disney vire le réalisateur des «Gardiens de la Galaxie»

James Gunn, le 25 juin 2018, à Los Angeles lors de l'avant-première de la production Marvel «Ant-Man et la Guêpe».

James Gunn, cinéaste issu du punk et de la série Z, avait apporté un vent de fraîcheur à l'univers Marvel. Pour de vieux tweets outranciers montés en épingle par l'alt-right, cet anti-Trump attachant a été évincé par Disney. Les acteurs de la franchise lui ont apporté leur soutien.

Le timing est improbable. Alors que le dernier film en date du Marvel Cinematic Universe vient de sortir en salles et que démarre à San Diego l’annuel raout geek Comic-Con, Disney a annoncé vendredi la fin de sa collaboration avec le scénariste-réalisateur James Gunn.

Grand manitou de la franchise Gardiens de la Galaxie lancée en 2014 et cousine des Avengers, Gunn devait en signer le troisième volet, dont la sortie est prévue pour 2020. Son éviction est due à l’exhumation de vieux tweets et autres billets de blogs pétris d’humour trash au second degré. À la manœuvre de cette opération : l’alt-right américaine, notamment le conspirationniste conservateur Mike Cernovich, qui ne pardonne pas à Gunn son anti-Trumpisme exacerbé.

Dans les fameux tweets problématiques effacés depuis, écrits entre 2008 et 2011, le scénariste et réalisateur plaisantait de sujets aussi tabous que le viol et la pédophilie. Voilà un florilège, évidemment hors contexte et passés à la moulinette de la traduction française : «le meilleur truc quand tu te fais violer c’est quand t’arrêtes de te faire violer et là c’est genre "wow, mais ça fait trop plaisir, ne pas être violé"»,«Je me rappelle de ma première réunion NAMBLA [North American Man/Boy Love Association, organisation gay ouvertement pédophile]. C’était la première fois que je me sentais en accord avec moi-même», etc.

Parmi les autres tweets montés en épingle, captures d’écrans à l’appui, par Cernovich et compagnie censés prouver la pseudo-pédophilie de Gunn, on trouve des exemples qui laissent pantois et dont on peine à imaginer qu’ils puissent sincèrement être pris au sérieux, du genre : «Cette douche d’hôtel était la plus faiblarde au monde, (...)

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