Vieux de 2500 ans, un gigantesque observatoire astronomique se dévoile sous le sable d'Égypte
Une mission archéologique locale a permis la mise au jour des vestiges d'un observatoire astronomique édifié au 6e siècle avant J.-C. au sein du temple de Buto, au nord de l'Égypte.
Il attendait depuis 2500 ans, sous le sable, de revoir le ciel. Le ministère égyptien des Antiquités et du Tourisme a fait savoir par le biais d’un communiqué qu’une équipe égyptienne d’archéologues avait découvert "le premier et le plus grand observatoire astronomique" jamais inventorié pour le 6e siècle avant J.-C.
Le bâtiment, fait de briques crues, se trouvait dans le temple de Bouto, sur le site archéologique de Tell El-Fara’in (actuelle Kafr El Sheikh), ville située au Nord de l’Égypte, à une centaine de kilomètres d’Alexandrie.
Des maîtres de l'astronomie
À l’époque où l’observatoire est en service, sous le règne des rois Saïtes, l’astronomie est loin d’être une science balbutiante chez les Égyptiens. Ces derniers maîtrisent enfin les mouvements des étoiles, du Soleil ou de la Lune, interprétés à des fins religieuses, politiques ou agricoles, depuis déjà plusieurs millénaires.
La plus ancienne structure connue au monde en lien avec la position des étoiles est d’ailleurs égyptienne : elle se trouve sur le site de Nabta Playa (en Haute-Égypte, à l'ouest d'Abou Simbel). Prenant la forme d’un cercle mégalithique, elle aurait été édifiée il y a plus de 7000 ans.
Crédits : Ministère égyptien des Antiquités et du Tourisme/Facebook
Au cours des millénaires suivants, les Égyptiens ne cesseront de se perfectionner dans l’art de l’observation du ciel. Dans les textes de la pyramide d'Ounas, édifiée durant l’Ancien Empire (Ve dynastie, -2500/-2350), des "étoiles horaires" (des étoiles ou groupes d’étoiles marquant le début et la fin de chacune des heures) et de grandes constellations comme la Grande Ourse et Orion sont déjà mentionnées. "[L’observatoire de Bouto] met en évidence les connaissances astronomiques avancées des anciens Égyptiens, y compris leur capacité à déterminer le calendrier solaire et les dates religieuses et agricoles importantes", a déclaré Mohamed Ismail Khaled, secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités (CSA).
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