Le vieillissement prématuré d’un organe peut entraîner les autres organes dans sa chute
Le dysfonctionnement d’un organe peut entrainer le dysfonctionnement d’autres organes. Une étude dévoile que cela serait dû à des signaux envoyés par les cellules vieillissantes de l’organe défaillant qui causent le vieillissement prématuré dans l’autre organe.
Le vieillissement est peut-être contagieux… non pas d’une personne à une autre, mais d’un organe à un autre. Ce qui pourrait expliquer pourquoi le dysfonctionnement d’un organe peut favoriser des dysfonctionnements dans d’autres organes. C’est notamment le cas de l’insuffisance hépatique aigüe, un dysfonctionnement grave du foie causé par une infection ou un produit toxique (alcool, médicament…). Ces hépatites fulminantes entrainent souvent des problèmes dans d’autres organes, tels que des insuffisances rénales et des encéphalopathies, qui affectent le cerveau. Une étude publiée le 13 novembre 2024 dans la revue Nature Cell Biology par des chercheurs des universités de Glasgow et Édimbourg en Écosse montre que ces insuffisances hépatiques accélèrent le vieillissement cellulaire du foie. Cela entraine ensuite le vieillissement prématuré du rein et du cerveau, ce qui pourrait participer à leur dysfonctionnement.
Le vieillissement des cellules du foie entraine le vieillissement d’autres organes
Pour étudier l’insuffisance hépatique, les chercheurs ont utilisé un modèle de souris modifié génétiquement pour ne plus réguler la protéine p53, qui participe au contrôle du cycle cellulaire, dans les hépatocytes (cellules majoritaires du foie). Cette modification causait l’accumulation de p53, poussant ces cellules vers la sénescence, stade typique des cellules vieillissantes, lorsque le cycle cellulaire est bloqué et que la cellule ne peut plus se diviser. Ce vieillissement prématuré des cellules du foie était accompagné peu après du même phénomène dans le rein, dans le cerveau et dans les poumons des souris, alors que seulement les hépatocytes avaient cette modification.
Le vieillissement des cellules du rein était suivi d’un dysfonctionnement de cet organe. De même pour le cerveau : les souris présentaient des troubles cognitifs et un dysfonctionnement de l’hippocampe, structure qui joue un rôle dans la mémoire, entre autres. Des atteintes similaires étaient aussi observé[...]