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Vieillir et mourir chez soi sans être isolé

Thibaud MORITZ

Aujourd’hui, la plus grande crainte des personnes vieillissantes est de vieillir et mourir seules, isolées, dans un lieu qu’elles n’ont pas choisi. L’abandon de la loi Grand Âge a été pour elles un très mauvais signal : indifférence des pouvoirs publics, sentiment d’abandon. Les moyens humains et financiers nécessaires au « Vieillir digne » font défaut ; à domicile comme dans le secteur des EHPAD dont 85 % sont en déficit. La très grave crise du logement accroît la difficulté d’accéder à un logement adapté.

Beaucoup redoutent une loi sur l’euthanasie ou le suicide assisté, qui sera une loi par défaut. En clair, là où l’offre de soins fera défaut pour un accompagnement respectueux, on offrira à ceux que l’on ne peut pas soigner dignement, qui se sentent seuls ou abandonnés par la société, avec le sentiment d’être un poids pour leurs enfants, la possibilité de « s’auto-effacer » en demandant la mort.Contrairement aux clichés, les personnes âgées dans leur grande majorité ne revendiquent pas une fausse liberté de décider du moment de leur mort. Elles veulent se sentir protégées par la loi, être accompagnées et assurées d’une mort digne, dans laquelle elles veulent entrer doucement, chez elles de préférence et recevoir les soins de fin de vie adéquats.Dans ce contexte, les plus de 60 ans, encore autonomes – une génération consciente et responsable – se mobilisent en faveur d’un vieillir digne. La question de l’habitat est au cœur de leurs préoccupations. Elles souhaitent vivr...


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