La vie de retraités dans un “village allemand” d’Andalousie

Dans le cadre d’une série d’articles consacrés aux retraités, le quotidien Die Zeit a rencontré Hans, un ancien vendeur et entrepreneur de 84 ans qui s’est installé avec son épouse en Andalousie il y a plusieurs années. Le couple a posé ses bagages à Torrox, surnommé “village allemand” […] “car de nombreux retraités allemands viennent ici pendant les mois d’hiver”. La petite station balnéaire attire en effet grâce à son calme et à son climat chaud qui “soulage les douleurs des articulations et du dos”.

Hans a longtemps vendu des calculatrices et son entreprise se portait bien avant de péricliter. “Je regrette profondément de ne pas avoir acheté d’actions des sociétés que je représentais et qui sont restées sur le marché, comme Apple, Microsoft et SAP”, dit-il aujourd’hui. Néanmoins, il poursuit sa carrière chez Software AG, voyage et gagne correctement sa vie. Il a pu acheter un logement, qu’il a ensuite revendu pour un plus petit une fois les enfants partis. La vente de ce second appartement a complété sa petite retraite de 1 270 euros par mois, à laquelle s’ajoutent les 850 euros que touche sa femme. Cela leur permet de vivre convenablement en Espagne à plein temps, mais était trop juste pour passer l’hiver en Espagne et l’été en Allemagne comme ils l’avaient d’abord envisagé. À Torrox, leur appartement de 70 mètres carrés leur coûte 610 euros par mois.

La petite ville compte de nombreux expatriés à la retraite ayant fait le même type de calcul et, parmi eux, une majorité sont allemands. Si on veut lire de l’allemand par exemple, rien de plus facile car on trouve des livres dans cette langue “dans la salle d’attente du médecin, dans les magasins ou dans des boîtes à livres spéciales”. Idem pour entamer une conversation, et Hans et son épouse retrouvent “presque toujours des retraités allemands sur la plage”, sans parler de la chorale des Cantadores, qui répète des chansons folkloriques allemandes et compte une trentaine de retraités allemands. Pas très dépaysant certes, mais réconfortant pour des expats seniors.

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