Vie marine. Des requins-baleines “datés” au carbone 14 déposé par les essais nucléaires

Déterminer l’âge du plus gros des requins pourrait permettre de mieux le protéger. C’est l’un des objectifs poursuivis par une équipe de chercheurs qui, pour “dater” les requins baleines, s’est appuyée sur les grandes quantités de carbone 14 rejetées dans l’atmosphère lors des essais nucléaires de la guerre froide.

Les biologistes marins savaient depuis longtemps que les requins-baleines vivaient vieux. Très vieux même. Mais une question continuait à les turlupiner : “vieux à quel point ?” Grâce aux essais nucléaires conduits par plusieurs pays durant la guerre froide, ils ont réussi à percer une partie du mystère. Telle est la principale conclusion d’une étude publiée le 6 avril dans la revue Frontiers in Marine Science et reprise sur le site de la BBC.

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“Jusqu’à maintenant, les scientifiques essayaient de compter les raies dans les vertèbres de requins-baleines morts, raconte la BBC. Ces raies, comme les cernes d’un arbre, se multiplient à mesure que l’animal vieillit.” Mais ils n’étaient pas certains du rythme auquel ces raies se formaient.

Tout au long de la guerre froide, les essais nucléaires ont répandu des matières radioactives dans l’environnement. Parmi elles, le carbone 14, déjà présent dans la biosphère, mais dont “la quantité dans l’atmosphère a doublé” depuis les années 1950-60. “Au fil du temps, tout être vivant sur la planète a absorbé ce surplus de carbone 14, écrit la BBC. Et comme les scientifiques connaissent la

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