Vie de couple : six phrases à ne pas dire quand votre partenaire a passé une mauvaise journée
VIE DE COUPLE - Le soir, quand vous retrouvez votre partenaire et que vous comprenez qu’il a vécu une mauvaise journée, au travail ou ailleurs, vous voulez généralement l’aider à se sentir mieux - et non pas aggraver des moments déjà difficiles pour elle, ou pour lui. Malheureusement, il arrive que des commentaires ne fassent qu’aggraver la situation, même quand ils sont bien intentionnés. C’est pourquoi nous avons demandé à des experts en relations amoureuses quelles sont les phrases qu’il vaut mieux éviter dans une telle situation.
[Note : Cet article est une traduction réalisée par la rédaction du HuffPost France, à partir d’un article paru en août 2024 sur le HuffPost américain. L’article original à lire ici. Il a été traduit, raccourci et édité dans un souci de compréhension pour un lectorat francophone.]
Gardez cependant en tête que ce que les gens veulent (ou ne veulent pas) entendre quand ils ont le moral dans les chaussettes peut varier considérablement selon les cas. « Certains apprécieront une approche axée sur la résolution des problèmes, tandis que d’autres voudront simplement que vous les écoutiez. La règle d’or ’Traitez les autres comme vous voulez être traité’ ne s’applique pas toujours, car nos besoins, nos expériences et nos attentes sont uniques », résume Jessica O’Reilly, sexologue et experte en relations amoureuses basée à Toronto.
Vous trouverez néanmoins ci-dessous une liste de phrases la plupart du temps inutiles, ou contre-productives, que vous devriez éviter dans un tel moment.
1. « Hé, ça pourrait être pire »
Bien que cette remarque soit généralement prononcée avec des intentions positives, elle minimise les sentiments de votre partenaire à l’égard de ce qu’il ou elle a vécu. « Cela peut les faire se sentir coupables d’être contrariés, et suggérer que leurs ressentis ne sont pas valables ou dignes d’attention », détaille Amy Chan, experte en relations, fondatrice de Renew Breakup Bootcamp. « Cette comparaison apporte rarement du réconfort, et a souvent comme effet qu’une personne se sente encore plus seule face à ses problèmes. »
2. « Voilà ce que tu devrais faire »
Pour Kurt Smith, thérapeute exerçant dans le nord de la Californie, la « réaction de réparation » est fréquente du côté masculin, avec des partenaires qui cherchent souvent à expliquer « soit comment ne pas se sentir mal, soit comment résoudre ce qui a causé ce sentiment » quand ils sont confrontés à la déprime de l’autre.
« La plupart des hommes veulent éviter de faire face à leurs sentiments. C’est pourquoi ils trouvent qu’il est plus facile et plus confortable de donner des conseils à l’autre sur la manière supposée de gérer un problème - comme gérer les enfants, un patron… - plutôt que d’écouter et laisser la place à ce que leur partenaire ressent vraiment », détaille-t-il.
3. « Ce n’est pas si grave »
C’est un autre exemple de commentaire qui minimise la situation et les sentiments de votre partenaire, ce qui peut l’amener à se sentir invalidé. « Ce qui peut vous sembler insignifiant peut être profondément troublant pour votre partenaire », rappelle Brianne Billups Hughes, thérapeute conjugale et familiale à Santa Barbara : « lorsque vous ne reconnaissez pas que quelque chose est important pour votre partenaire, il se sent généralement seul et a l’impression de ne pas pouvoir vous dire ce qu’il ressent. Cette phrase peut créer une distance émotionnelle, lui donnant l’impression que ses émotions sont sans importance ou exagérées. »
Même si le problème n’est pas si grave que cela, « il est peu probable qu’il trouve cela utile que vous le disiez dans le feu de l’action, en premier lieu s’il est contrarié », ajoute Jessica O’Reilly : « il faut lui donner le temps de se calmer et d’envisager des moyens de remettre les choses en perspective. »
« Lorsque nous sommes bouleversés, nous sommes souvent physiologiquement submergés - le cœur s’accélère, les paumes transpirent, la tension artérielle augmente - et notre capacité à être rationnels est diminuée. Même si vous essayez simplement d’aider votre interlocuteur à voir le problème sous un autre angle, vous feriez mieux de faire une pause et avant tout d’écouter son ressenti et ses préoccupations », conseille-t-elle.
4. « Au moins… »
Même si vous essayez d’être encourageant en soulignant un point positif, une phrase qui commence par les mots « au moins » peut être vécue comme une marque de dédain. « L’accent n’est plus mis sur l’état émotionnel de la personne, mais sur ce qui est censé l’aider à se sentir mieux, ce qui peut donner l’impression que vous balayez ses inquiétudes d’un revers de main », selon Amy Chan.
5. « Calme-toi »
Dire à quelqu’un de se détendre ou de se calmer quand il va mal peut avoir l’effet inverse, et suggère que vous pensez qu’il réagit de manière excessive. « Cela peut sembler dédaigneux et condescendant, laissant entendre que ce sont avant tout les émotions de votre partenaire qui sont un problème et qu’il faut régler rapidement », explique Brianne Billups Hughes. « Cette approche peut renforcer le sentiment de contrariété et d’incompréhension, ce qui risque d’envenimer la situation au lieu de la résoudre. »
6. « Ma journée a été nulle aussi »
De manière générale, évitez toute tentative de ramener immédiatement la conversation à vous, plutôt que de donner à votre partenaire l’occasion de se défouler. « Il est très facile et confortable pour la plupart d’entre nous de parler de nous-mêmes. Souvent, nous ne nous rendons même pas compte à quel point nous le faisons », détaille Kurt Smith.
« Ce dont le partenaire a le plus besoin lorsqu’il passe une mauvaise journée, c’est d’un peu d’empathie. Mais la plupart des gens ne savent pas comment s’y prendre, si bien qu’ils finissent par parler d’eux-mêmes plutôt que de l’autre en face, qui a plutôt besoin qu’on s’intéresse un peu à ses difficultés. Tous ces exemples rappellent à quel point il est important de ne pas se précipiter pour proposer des solutions ou minimiser les sentiments de votre partenaire. Au lieu de cela, abordez la situation avec un sentiment d’empathie et de compréhension », conseille Brianne Billups Hughes.
« Concentrez-vous sur l’écoute et la validation de leurs émotions. Des phrases comme ’Je suis là pour toi’ ou ’Ça a l’air vraiment dur’ sont une bien meilleure preuve de soutien. Cela crée un espace sûr pour que votre partenaire puisse s’exprimer sans jugement, renforce le lien émotionnel et favorise un sentiment de confiance et de respect mutuels », ajoute-t-elle. « Bien qu’il puisse être tentant de passer directement à la résolution des problèmes, les partenaires veulent simplement se sentir écoutés et compris alors qu’ils traversent leurs sentiments : c’est une fois que cela est fait qu’on peut passer à l’étape suivante, et commencer à trouver des solutions. »
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