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Yémen : un aéroport et un terminal pétrolier tombent aux mains d’Al Qaida et de tribus

Le Yémen s’enfonce chaque jour un peu plus dans le chaos. Ce jeudi, l’aéroport de Moukalla, dans le sud-est, est tombé aux mains des combattants de Ansar al-Charia, la branche locale d’Al Qaida. Le réseau sunnite contrôle désormais la quasi-totalité de cette ville, chef-lieu de la province de Hadramaout. Et ce n’est pas tout. À quelques kilomètres à l’est de Moukalla, un groupe tribal, constitué d’anciens membres d’Al Qaida, s’est emparé du terminal pétrolier d’Al-Chehr, l’un des plus importants de la région. La journée de jeudi a également été marquée par une grande manifestation des rebelles Houthis à Sanaa, la capitale. Ils sont venus dénoncer l’embargo sur les armes décrété à leur encontre par les Nations Unies. L’Iran, accusé de soutenir les miliciens chiites au Yémen, dénonce l’ingérence internationale dans le conflit : “Les puissances étrangères ne devraient pas fixer de conditions pour l’avenir du Yémen, ni participer aux négociations, souligne le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif. Ce qu’elles doivent faire, c’est faciliter le dialogue entre les différents groupes yéménites, et c’est ce que nous sommes prêts à faire.’‘ Alors que le conflit s’enlise, la région fait face à une grave crise humanitaire. Les Nations Unies estiment à plus de 100.000 le nombre de déplacés depuis le début du conflit. Beaucoup d’entre eux ont traversé le Golfe d’Aden pour trouver refuge dans les camps de l’ONU à Djibouti. Le HCR s’attend à un afflux massif de réfugiés dans les semaines qui viennent.