Viande de cheval dans les lasagnes : la complexité des circuits

Le groupe Findus a porté plainte contre X lundi dans l’affaire des plats de lasagne surgelés à la viande de cheval à la place de boeuf. Bruxelles n’interdira pas la commercialisation des lasagnes incriminées car il n’y a pas de danger sanitaire. “C’est une question d‘étiquetage, la viande n’a pas été étiquetée de manière correcte affirme Bruxelles”. Confirmation de Michel Barnier, le Commissaire européen aux affaires intérieures : “A ma connaissance il n’y a pas de problème de sécurité alimentaire, donc ne parlons pas de scandale sanitaire, au moment oú nous parlons. Mais c’est un scandale. Il faudra que la justice qui a été saisie soit impitoyable avec ceux qui ont commis, ou cette tromperie, ou cette fraude”. Selon les différents acteurs de la filière, la viande de cheval viendrait de Roumanie et arriverait chez le fournisseur français après intervention de deux intermédiaires : un chypriote et un néerlandais. Dernière étape, l’usine de la société française Comigel au Luxembourg préparait les plats surgelés qui étaient ensuite distribués dans les supermarchés. Tout les acteurs de la chaîne se rejettent la faute et cela a le don d‘énerver le premier ministre roumain. “Bien sûr a affirmé lundi Victor Ponta, cette tendance à faire porter la responsabilité de l’affaire aussi loin qu’on peut en amont, et éventuellement sur un nouveau membre de l’Union européenne qui n’est pas le meilleur pour vendre son image, ça me met en colère”. L’usine Comigel, où étaient fabriqués les plats incriminés, livrait sa production dans 16 pays. Pour l’instant, des retraits ont seulement eu lieu en Grande-Bretagne, Suède, France et en Belgique.