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Turquie : des questions en suspens après la prise d’otage à Istanbul

La prise d’otage dans le palais de justice d’Istanbul s’est terminée avec la mort des deux assaillants et du procureur qu’ils retenaient captif depuis environ sept heures. Les deux individus, se revendiquant d’un mouvement d’extrême-gauche, le Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C), classé comme organisation terroriste en Turquie, exigeaient que la police soit traduite devant un ‘‘tribunal du peuple’‘ pour la mort d’un jeune manifestant, atteint par un tir de gaz lacrymogène. Selon les autorités turques, les individus ont réussi à pénétrer dans le bâtiment en se faisant passer pour des avocats. ‘‘Nous allons mener une enquête approfondie pour déterminer s’il y a eu des failles’‘, a expliqué le Premier ministre turc. Ahmet Davutoğlu a également estimé que cette attaque ne visait pas que la justice, mais tous les citoyens de Turquie. ‘‘Personne ne doit douter que nous continuerons à combattre le terrorisme avec détermination.’‘ La police dit avoir lancé l’assaut après avoir entendu des coups de feu dans le tribunal. Le procureur, qui enquêtait sur la mort du jeune manifestant, a reçu trois balles dans la tête et deux dans le corps, mais l’origine des tirs reste floue. Il a succombé à ses blessures à l’hôpital. De notre correspondant à Istanbul, Bora Bayraktar : “Les assaillants ont été tués et ce drame s’est terminé dans le sang. Mais des questions subsistent : comment ces hommes ont-ils réussi à faire rentrer l’arme dans le palais de justice ? La police pouvait-elle mettre fin à cette prise d’otage par la négociation ?’‘