Réactions sans concession au “non” grec

Du Front de Gauche, en France, au parti Podemos en Espagne, les alliés politiques européens de Syriza saluent une “victoire de la démocratie” après le non massif des Grecs au référendum sur les nouvelles propositions des créanciers du pays. Du côté des institutions, c’est l’attentisme qui prévaut. La Commission européenne prend acte et dit “respecter le résultat du référendum”, tout comme le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier : “Nous devons accepter ce résultat, c’est le résultat d’un référendum auquel les Grecs ont participé en grand nombre. Des décisions doivent être prises en Grèce et la balle est dans le camp d’Athènes”, a déclaré le chef de la diplomatie allemande. Son collègue, le ministre allemand des Finances, Sigmar Gabriel, s’est lui montré plus incisif estimant qu’Alexis Tsipras avait “coupé les derniers ponts entre son pays et l’Europe”. Le ministre slovaque des Finances a lui déclaré que le “non” des Grecs faisait du “Grexit un scénario réaliste”. Le chef de l’Eurogroupe,Jeroen Dijsselbloem, a, quant à lui, jugé ce résultat “très regrettable”. Ton très dur également du président du parlement européen, Martin Schulz : “ Je crois que les Grecs vont endurer une situation plus dure chaque jour cette semaine, donc je crois que lors de la réunion de la zone Euro mardi, il faudra discuter d’un programme d’aide humanitaire pour la Grèce. Les citoyens ordinaires, les retraités, les personnes malades ou les enfants n’ont pas à payer le prix d’une situation dramatique dans laquelle les a plongés le gouvernement. Non !”, a déclaré Martin Schulz qui avait ouvertement appelé à en finir avec “l‘ère Syriza” avant le référendum. Difficile d’y voir clair François Hollande et Angela Merkel ont simplement dit que “le vote des citoyens grecs devait être respecté”. Le président français et la chancelière allemande se retrouveront ce lundi soir à l’Elysée, avant une réunion de l’Eurogroupe et de la zone euro ce mardi.