Rome éternelle, non, Rome poubelle, oui

Rome va connaître à partir de décembre prochain un Jubilé, selon le voeu du pape François. Une “Année sainte extraordinaire”, pour laquelle la capitale doit être impeccable. Et pourtant l’image de la ville éternelle est gâchée par les scandales de corruption, la mauvaise gestion municipale, qui provoquent le chaos dans les transports publics et la collecte des ordures. “A partir de septembre, explique Ignazio Marino, le maire de la capitale, il y aura 300 collecteurs de déchets en plus pour nettoyer les rues parce que même si nous avons été en mesure d’augmenter notre capacité à ramasser les poubelles, malheureusement, nous voyons tous que à côté des bennes il y a des situations souvent indécentes qui doivent absolument faire l’objet de toute notre attention.” Le maire a remanié mardi son équipe municipale et s’est engagé à améliorer les services publics, notamment les transports, le cauchemar des Romains : “J’ai attendu 40 minutes qu’un bus passe, et il n’est pas passé, et puis après il y en a eu cinq d’un coup, dit Enzo Siviero, un habitant de Rome. Alors je me demande si ce dysfonctionnement est organisé, si quelqu’un le décide, ou bien si c’est juste de la négligence.” Deux ans après son élection, le maire de Rome a vu sa popularité s’effondrer. Surtout chez les chauffeurs de bus, qui travaillent seulement 14 heures par semaine, et qui manifestaient devant la mairie. Ils craignent une privatisation des transports publics, synonyme de productivité et de plus de travail.