Quand les Moocs arrivent en France

Dans quelques semaines elle va décrocher sa licence en biologie et pourtant Rebecca Stone n’a jamais mis les pieds à la fac et jamais rencontré un seul professeur. Ses cours sont tous en ligne. Un forum lui sert de salle de classe et les devoirs se font sur internet. Mais que préfère-t-elle dans cette Université en ligne ? “La souplesse, je voulais revenir dans une université traditionnelle mais mes heures de travail ne me permettent pas de suivre les cours dont j’ai besoin”. Voila comment Théodore Moran, professeur d’Université enseigne aujourd’hui: face à deux cameras. Dans son bureau il répond aux questions de ses élèves, sa classe compte 30.000 étudiants, qui suivent ses cours d‘économie seulement sur Internet. “J‘étais assez sceptique au départ. Mais je pense que les possibilités ont été développées, on peut avoir des discussions, on peut avoir des questions”. Sa classe est un MOOC (Massive open online courses), des cours en ligne, gratuits et ouverts à tous, mais qui n’offrent pas des diplômes à la clé. Ses étudiants vivent dans 150 pays différents. Rosaelena O’Neal, responsable de formation de l’université de Georgetown : “On a des nouveaux qui viennent d’arriver d’Ouzbékistan, de Chine, aussi du Kenya. Je ne pense pas qu’on va se passer de cette relation étudiant prof. Là il s’agit plus d’atteindre des gens qui normalement n’auraient pas pu l‘être”. Les Universités ont encore beaucoup des détails à régler, comment organiser des examens en ligne, comment noter des élèves sans les voir. Pour l’instant ce sont des questions encore sans réponse.