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Naufrage du ferry sud-coréen : le capitaine n‘était pas à la barre

En Corée du Sud, les familles endeuillées par le naufrage du Sewol cèdent à la colère alors que de nouvelles révélations viennent alimenter la thèse de l’erreur humaine. Les enquêteurs leur ont appris aujourd’hui qu’au moment de l’accident, c’est un subalterne de troisième rang qui se trouvait à la barre, et non le capitaine. Des familles qui accusent le gouvernement et les secours d’incompétence. Les courants violents empêchent toujours les plongeurs de pénétrer dans l‘épave. Un sous-marin sans équipage devrait tenter une approche aujourd’hui. Les sauveteurs continuent d’injecter de l’air dans le restaurant du ferry où des passagers pourraient avoir survécu. 48 heures après le drame, le bilan s‘établissait à 28 morts et 268 disparus. Leurs proches et les 179 survivants ne parviennent pas à pardonner au capitaine d’avoir abandonné le navire alors que les passagers recevaient pour consigne de rester dans les cabines. “Le capitaine aurait dû être le dernier à quitter le ferry. Il a dû oublier son devoir sous le choc. Rationnellement, il est difficile d’imaginer qu’il ait pu quitter le navire si tôt,” reconnaît Musun, un moine bouddhiste venu soutenir les familles. “Si le capitaine s‘était comporté correctement, beaucoup d’enfants seraient encore en vie. Ca fait mal. Ca fait vraiment mal,” dit avec pudeur Lee Yong-Soon. Son neveu de 17 ans est toujours porté disparu. La plupart des victimes étaient des lycéens en voyage de classe. Le Sewol se rendait à l‘île de Jeju, à 100 kilomètres des côtes. Erreur de navigation, ou mauvais arrimage des marchandises, la cause du naufrage reste inconnue.