Mgr Barbarin : “parfois, l’usage de la force n’est pas contraire à la paix”

Envoyer des troupes terrestres contre les jihadistes est-elle la clé pour imposer la paix en Irak ? Pour le cardinal Philippe Barbarin, qui recevait jeudi soir à Lyon Louis Raphael Sako, le patriarche des Chaldéens, chrétiens d’Irak, la voie de la force n’est pas à écarter. “Pour qu’il y ait la paix et que chacun puisse rester chez soi, parfois, il fait vraiment repousser avec beaucoup de forces la violence. Donc l’usage de la force n’est pas contraire à la paix. Je me rappelle d’une phrase quand il y avait les troubles dans les Balkans, à Srebrenica et des massacres de Jean-Paul II disant : “parfois, le pacifisme fait le travail contraire à la paix, il accroît encore la violence et l’oppression”. Donc l’utilisation de la force a un seul objectif qui est de remettre un pays dans la paix”. Depuis des mois, le patriarche des Chaldéens Louis Raphael Sako, qui est l’un des candidats au prix Sakharov 2014, a multiplié les cris d’alerte sur la brutalité des jihadistes. “Aujourd’hui, avec ces militants-là, il n’y a qu’une force militaire qui peut les chasser. (…) Je crois qu’il faut des troupes terrestres avec l’aide ou la collaboration de l’armée irakienne et de l’armée kurde”. À l’initiative du cardinal Barbarin qui souhaite “offrir prières et aides” aux Irakiens, le diocèse de Lyon a été jumelé avec celui de Mossoul, deuxième ville d’Irak, dont les jihadistes se sont emparés en juin.