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Les négociations au point mort entre la Grèce et l’Eurogroupe

Une réunion s’est tenue ce vendredi à Riga, en Lettonie. La zone euro somme Athènes de trouver un accord avec ses créanciers, condition nécessaire au déblocage de la dernière tranche de prêt de 7,2 milliards d’euros. Mais le gouvernement grec demande des concessions sur les réformes à mener. Et les discussions n’ont toujours pas abouti. Efi Koutsokosta a interviewé le ministre grec des finances Yanis Varoufakis. Euronews – Cette journée a été infructueuse pour l’Eurogroupe, peut-on imaginer que les discussions arrivent à se débloquer? Yanis Varoufakis – Je pense que nous sommes proches d’un accord. La chose la plus importante est qu’il soit juste. On ne va pas signer un accord seulement pour en trouver un, mais pour trouver ensemble ce qui peut constituer véritablement un nouveau modèle de développement pour la Grèce. Euronews – Est-il vrai que l’un de vos collègues, Slovène, a soulevé un problème pour que les négociations échouent? Yanis Varoufakis – Il est vrai qu‘à un moment donné, un de mes collègues de l’Eurogroupe, involontairement j’espère, en a fait mention, peut-être par frustration. Ma réaction immédiate a été de dire qu’il n’y avait pas de “plan B” et la mention d’un quelconque “plan B” est profondément anti-européenne, et au final cela va à l’encontre des intérêts du pays de ce collègue. Euronews – Quelle est la priorité aujourd’hui concernant les liquidités? Yanis Varoufakis – Le fait que nous ayons eu des liquidités injectées au cours des deux dernières années à des doses régulières, réparties sur de longues tranches, n’a fait que jeter de l’huile sur le feu. Ce qui est d’une importance absolue, maintenant, c’est de mettre un terme à ce cercle vicieux et de créer un cercle vertueux. Si cela aboutit à des négociations très intenses pendant un temps, et des coupes dans les liquidités, alors c’est un investissement pour un avenir meilleur pour la Grèce et pour l’Europe. Euronews – Comment décririez-vous l’atmosphère de ces négociations et l’attitude de vos collègues? Yanis Varoufakis – Nous sommes des collègues, nous sommes adultes, nous nous respectons et nous nous apprécions, même. Le fait qu’il y ait des différences politiques, et parfois une certaine intensité dans l’avancée des négociations n’interfère pas dans le fait que nous ayons de très bonnes relations personnelles sur le plan humain.