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Le Nigeria continue à voter pour son président entre problèmes techniques et violences

Le scrutin se poursuit ce dimanche, retardé hier par des défaillances dans le nouveau système de vote électronique qui a entraîné des reports dans environ 300 bureaux. L’affluence était néanmoins très importante. Pour ce scrutin le plus serré depuis la fin du régime militaire en 1999, le chef de l‘État sortant, Goodluck Jonathan, un chrétien du Sud, remet son mandat en jeu dans les urnes. Face à lui, son principal adversaire et opposant est Muhammadu Buhari, un musulman du Nord et ancien militaire qui a déjà dirigé le pays. Les opérations de vote ont été perturbées par Boko Haram. Le groupe islamiste l’avait promis, il a tenu parole en menant plusieurs attaques meurtrières contre des bureaux de vote et des élus locaux. Des hommes armés ont notamment abattu sept Nigérians dans quatre villages de l‘État de Gombe dans le nord-est. Un député de l‘État de Borno a par ailleurs annoncé hier que 23 villageois avaient été décapités la veille au soir dans la localité de Buratai, vraisemblablement par des islamistes.