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L’UE veut soutenir ses voisins de l’Est sans fâcher la Russie

C’est sensé être un sommet entre l’UE et six pays de l’ex-URSS, et pourtant c’est encore la question grecque qui a occupé hier soir le Premier ministre grec, Angela Merkel et François Hollande à Riga. Il faut dire que les avancées concrètes en matière de partenariat avec l’Est sont plutôt lentes. La crise ukrainienne ralentit les projets, un rapprochement entre ses anciens satellites et l’UE, que Moscou voit d’un mauvais oeil. “Laissez moi répondre à ceux qui disent que le Partenariat avec l’Est est dirigé contre la Russie. Pas du tout, dit le président du Conseil européen, le Polonais Donald Tusk. Le Partenariat n’est pas un concours de beauté entre la Russie et l’UE. Même si la beauté ça compte.” Si L’Europe entend soutenir ses voisins, elle a douché tout espoir : ce sommet n’est pas un élargissement de l’UE, mais un rapprochement politique et économique. “Les Etats membres de l’UE et nos partenaires de l’Est sont libres de soulever toutes les questions, a expliqué le ministre letton des Affaires étrangères Edgars Rinkēvičs. Et je pense bien sûr que la situation en Ukraine et la mise en oeuvre des accords de Minsk seront l’un des sujets.” L’un des sujets c’est aussi les visas, la Géorgie et l’Ukraine réclament leur disparition vers l’Europe mais certains des 28 craignent un afflux massif de travailleurs, et dans le cas de l’Ukraine en guerre, de réfugiés. “La déclaration finale devrait être consacrée au conflit en Ukraine avec un appel à toutes les parties à respecter les accords de Minsk, explique Natalia Richardson-Vikulina, notre correspondante. Avant tout les participants au sommet vont condamner l’annexion de la Crimée. Mais deux pays, l’Arménie et le Belarus sont contre cette terminologie.”