Publicité

L’Asie centrale fait bloc derrière Poutine face aux menaces islamistes

Vladimir Poutine et les chefs d‘État de l’Ouzbékistan, du Kazakhstan, du Tadjikistan, du Kirghizstan et du Turkménistan se sont mis d’accord pour renforcer leur coopération contre le terrorisme lors de leur sommet régional à Burabay. Inquiètes de voir des milliers de leurs ressortissants rejoindre les rangs de l’organisation jihadiste État islamique, les ex-républiques soviétiques d’Asie centrale, à majorité musulmane, soutiennent également sans état d‘âme les frappes aériennes russes en Syrie. Mais au-delà de la Syrie, c’est l’instabilité de l’Afghanistan voisin, où les talibans repartent à l’offensive, qui préoccupe les dirigeants d’Asie centrale. L’armée russe a déployé il y a dix jours des hélicoptères de combats au Tadjikistan, pour renforcer sa base militaire située à la frontière de l’Afghanistan. Néanmoins, l’Ouzbékistan et le Turkménistan, observent avec inquiétude le nouveau virage interventionniste de la Russie. Ce virage intervient alors que Barack Obama a annoncé hier que des troupes américaines resteraient en Afghanistan après 2016 contrairement à ses promesses électorales. Comme Moscou, Washington s’inquiète de plus en plus de la recrudescence des affrontements entre les forces afghanes et les talibans.