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Immigration : solidarité internationale et visite symbolique sur un navire italien

Ils sont sur le pont, bien décidés à trouver une solution aux drames de l’immigration clandestine et à se montrer unis. C’est du moins l’image qu’ont donné ce lundi le chef du gouvernement italien Matteo Renzi, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et la chef de la diplomatie de l’Union européenne Federica Mogherini en se rendant au large de la Sicile à bord du navire de la marine italienne San Giusto. Un peu plus au nord, à Tarante dans les Pouilles, c’est le navire Aviere de la marine italienne qui débarquait un peu plus de 270 personnes parties de Libye et secourues en pleine mer. La Libye, qui s’est peu à peu enfoncée dans le chaos après la chute du régime de Mouammar Kadhafi, est pointée du doigt. Elle est qualifiée de porte d’entrée de l’immigration clandestine. Des drames se jouent également sur son sol et pas seulement en mer. Dans le centre de détention de Zaouïa, situé à une cinquantaine de kilomètres de Tripoli, des migrants dénoncent des conditions inhumaines et des abus commis par les milices. “Beaucoup de gens ici sont malades. Certains ont des allergies. Des gens meurent, racontait un migrant ce lundi. Beaucoup d’entre nous sommes venus d’Erythrée, nous sommes venus ici jusqu‘à cette prison, jusqu‘à rien”. “Ils n’ont aucun plan pour nous tous, déplorait en hurlant un autre migrant. Tout ce qu’ils font, c’est nous frapper, nous traiter comme des esclaves, nous faire faire toutes sortes de travail, à leur guise. Nous avons besoin de votre aide, aidez-nous à sortir de cet endroit. S’il vous plaît, (aidez-nous) avant qu’on ne meure ici.” 455 hommes sont enfermés dans ce camp de Zaouïa. Certains sont très jeunes. Avec AFP, AP et Reuters