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Hongrie : le gouvernement Orban réfute les accusations de délit d’initié

Il est montré du doigt après l’arrestation du PDG de la société de courtage Quaestor. Très proche du ministre hongrois des Affaires étrangères, Csaba Tarsoly a été interpellé avec deux autres dirigeants suite à la faillite de cette entreprise. Problème, la chute du dirigeant a provoqué un chaos financier dont certains ont réussi à s’extraire et en particulier des proches du pouvoir conservateur. Il y a deux jours, le tout-puissant Premier ministre Viktor Orban avait demandé le retrait de tous les fonds publics de cette maison de courtage pour éviter dit-il “un effet-domino et prémunir l’argent de l‘État”. L’opposition socialiste dénonce l’attitude du Premier ministre conservateur et appelle à la démission du gouvernement : “le gouvernement a mis l’argent de ses alliés et de ses proches à l’abri, mais il a laissé les citoyens dans la difficulté. M. Orban a outrepassé ses prérogatives et il n’est plus habilité à rester le Premier ministre de la Hongrie. Il devrait démissionner”, affirme József Tóbiás, le leader de l’opposition socialiste. Dans les rues de Budapest, c’est la consternation et la colère qui prédominent à l’image de ce représentant des victimes de la faillite : “jusqu‘à présent, nous ne voyons pas clairement qui sont vraiment les responsables de tout cela, nous voyons seulement que la liste des victimes s’allonge chaque jour. Avec l’aide d’experts juridiques, nous allons surveiller tout cela de très près dans les prochains jours pour savoir qui nous allons poursuivre”, explique István Kálmán-Pikó. L‘équivalent de 500 millions d’euros serait en jeu pour les épargnants. “Alors que le scandale atteint le plus haut niveau de la classe politique, les victimes n’ont toujours pas accès à certaines informations, elles ne savent pas non plus si elles reverront un jour tout ou partie de l’argent qu’elles ont déjà investi”, précise Attila Magyar, le correspondant d’Euronews à Budapest.