Grèce : les médicaments ne dépasseraient pas trois mois de consommation

Les médicaments sont un des domaines oú la Grèce pourrait souffrir de pénurie si la perfusion du système bancaire du pays devait être débranchée. Les laboratoires pharmaceutiques ont affirmé qu’ils allaient continuer à approvisionner le pays, mais la Grèce n’aurait plus que trois à quatre mois de stocks de médicaments. Comme pour les produits alimentaires, les grecs se restreignent et n’achètent que les médicaments qu’ils jugent indispensables. “Ils n’achètent que les choses nécessaires, explique Georgia Psahoulia, pharmacienne, parce qu’ils ne peuvent retirer que 60 euros par jour. Donc ça veut dire que la personne va seulement acheter l’essentiel sans faire de réserves. Seulement ce qui est nécessaire”. L’ardoise des hôpitaux publics grecs et de l‘établissement public grec d’assurance-santé est actuellement de 1,2 milliard d’euros chez les laboratoires pharmaceutiques. “Les problèmes des hôpitaux ne datent pas d’hier, affirme Ilias Sioras, cardiologue, parce qu’on sait que nous n’avons que deux mois de cash pour l’achat de médicaments. Mais bien sûr, ces derniers jours, avec la fermeture des banques, ces problèmes se sont amplifiés”. Comme pour les autres produits de base : alimentation, carburant; la pénurie est forcément liée au redémarrage du système bancaire, même si la Grèce ne représente qu’une petite partie du chiffre d’affaires des grands groupes pharmaceutiques.