Ecosse : un choix entre le coeur et la tête

C’est ainsi que les Ecossais envisagaient ce jeudi le référendum d’indépendance qui leur est proposé. Le “oui” mettrait fin à trois siècles d’union avec l’Angleterre et amputerait le Royaume Uni de 30% de son territoire. C’est tout sourire qu’Alex Salmond, Premier ministre écossais, et défenseur de l’indépendance, est venu voter dans son village de Strichen. Gordon Brown, ancien Premier ministre, est, lui, venu défendre le “non” à North Queensferry. Si aucun chiffre de participation n’a été fourni, elle s’annonce massive. Avant le vote, 97% de la population en âge de voter s’est inscrite sur les listes électorales. Le camp du “non” était donné gagnant d’une courte tête à la fin de la campagne. Le tennisman Andy Murray a encouragé les Ecossais à voter pour l’indépendance ce jeudi. Une femme essuie quelques sanglots à la sortie du bureau de vote. Un reporter lui demande : “pourquoi est-ce un jour si émouvant ? – Parce que je suis Britannique, répond-elle, parce que j’‘ai un père anglais, et une mère écossaise née en Angleterre. Je suis Britannique, je ne peux être rien d’autre”. “Les Ecossais devraient diriger l’Ecosse. C’est aussi simple que ça”, pense une autre. “Je suis très heureuse avec l’Ecosse où je suis arrivée il y a 38 ans, déclare une autre électrice, et je ne veux pas qu’elle change. Et beaucoup d’Ecossais et de non-Ecossais pensent comme moi”. Le référendum écossais attire beaucoup de regards en Europe, surtout chez les différents mouvements indépendantistes, dont plusieurs représentants se sont rendus sur place pour soutenir la cause d’une Ecosse séparée du Royaume-Uni.