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Crise ouverte entre le Venezuela et la Colombie

Manifestation de soutien à Nicolas Maduro dans les rues de Caracas. Le président vénézuélien a pris ces derniers jours des mesures controversées en décidant de fermer plusieurs pans de la frontière avec la Colombie, estimant que ces zones étaient infestées de paramilitaires colombiens. Il a également ordonné l’expulsion de plus d’un millier de personnes. “La mesure que le président a prise de fermer la frontière, je crois que c’est juste, parce qu’il doit nous protéger, nous les Vénézuéliens, de ces problèmes, de tout ce qui se passe à la frontière, donc il devait prendre cette mesure”, estime un manifestant qui travaille dans le bâtiment. “Mais c’est vrai que c’est dur parce que nous sommes deux pays frères”. Les deux pays ont également rappelé leurs ambassadeurs. La crise est née la semaine dernière suite à une embuscade à la frontière qui a fait 4 blessés côté vénézuélien., une embuscade que Nicolas Maduro a attribué à des paramilitaires colombiens. Dans ce climat de tensions, des milliers de Colombiens ont quitté le Venezuela, volontairement ou non. Ils seraient 6000 dans des camps de réfugiés improvisés. “Quoi qu’il arrive, c’est trop tard pour une solution diplomatique”, estime cette femme dont la maison a été détruite. “A quoi ça sert quand tout s’est déjà produit, quand tout ce qu’on avait a déjà été détruit. Ce n’est pas juste et c’est excessivement cruel pour nous les Colombiens”. Certains observateurs au Venezuela, notamment à l’Institut vénézuélien d‘études sociales et politiques, voient dans la fermeté du président Maduro une manoeuvre politique avant les législatives du mois de décembre, dont son parti n’est pas favori.