Conférence de Doha : Sandy peut-elle infléchir la position américaine sur le climat?

L’attitude des grands pays pollueurs, notamment celle des États-Unis, sera très observée à la conférence de Doha. La tempête Sandy, qui a eu des conséquences dévastatrices, pourrait inciter les Américains à intensifier leurs efforts pour lutter contre le réchauffement climatique. Barack Obama s’y était d’ailleurs engagé au lendemain de sa réélection : “Je suis fermement convaincu que le changement climatique est réel, qu’il est impacté par le comportement humain et les émissions de CO2, et donc je pense que nous avons l’obligation vis-à-vis des futures générations de faire quelque chose.” Les spécialistes, de leur côté, attendent des dirigeants politiques qu’ils prennent des décisions fortes et immédiates : « Les émissions de gaz à effet de serre affectent les États-Unis, comme elles affectent des pays comme le Bangladesh, le Pakistan ou le Nicaragua. Il faut agir dès maintenant. C’est le message qu’a délivré la tempête Sandy », souligne Janet Redman, co-directrice du Sustainable Energy & Economy Network à l’Institute for Policy Studies. Les émissions de gaz à effet de serre ne cessent de suivre une trajectoire ascendante qui pourrait entraîner d’ici la fin du siècle une hausse de plus de trois degrés de la température mondiale. Cela se traduirait par une élévation du niveau des mers et des catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes.