Bagarre au parlement vénézuelien : Maduro accuse l'opposition

La mêlée a été générale au parlement vénézuélien. Les députés en sont venus aux mains après le vote, par la majorité chaviste, d’un texte interdisant à l’opposition de s’exprimer dans l’hémicycle tant qu’elle n’aurait pas reconnu la victoire de Nicolas Maduro à la présidentielle du 14 avril. Le successeur désigné d’Hugo Chavez a dénoncé ces violences. Il a accusé l’opposition d’en être responsable. “Nous savons que l’opposition venait pour en découdre et qu’il y a eu des échanges de coups de poing très violents. Cela ne peut pas se reproduire. J’ai parlé personnellement au président de l’Assemblée nationale, Diosdado Cabello, et il va user de son autorité pour prendre des sanctions disciplinaires dissuasives afin d‘éviter qu’un tel dérapage se reproduise,” a déclaré le président Maduro. L’opposition dément catégoriquement cette version. Ses députés affirment que la bagarre a éclaté quand ils ont dénoncé “un coup d’Etat au parlement.” “Ces gens sont venus dans la zone où nous siégeons et sans un mot, ils nous ont frappés dans le dos,” affirme, le visage tuméfié, le député d’opposition Julio Borges. Le leader de l’opposition libérale, Henrique Capriles, a été battu par 265.000 voix seulement à la présidentielle. Il conteste depuis le résultat de l‘élection, exigeant notamment un nouveau décompte de l’ensemble des bulletins de vote.