Publicité

Allemagne: L’AfD avance ses pions sur l‘échiquier politique

Jusqu’où flirter avec l’extrême droite? C’est la question que se pose les militants du parti populiste allemand AfD, réunis ce week-end en congrès à Stuttgart pour définir son programme en vue des élections législatives de 2017. Fondé il y a trois ans sur sur une ligne anti-euro, l’Alternative pour l’Allemagne, a dévié vers un discours anti-réfugiés et anti-islam. Les interdictions des minarets et du port du voile seront soumises au vote. Le député européen de l’AfD Marcus Pretzell a récemment annoncé qu’il s’alliait de son propre chef au groupe “Europe des Nations et des Libertés” aux cotés du FN français, du FPÖ, autrichien, de la Ligue du Nord italienne et du PVV néerlandais. Ce député est par ailleurs le compagnon de la coprésidente du parti Frauke Petry, qui a lentement pris le dessus sur la formation politique. “On s’est demandé quand viendrait l’enfant courageux, qui dira à haute voix ce que la majorité silencieuse pense: c’est à dire que la chancelière sans alternatives est simplement nue”, dit Frauke Petry devant les militants en référence au compte pour enfants “Les habits neufs de l’empereur”. Des manifestations ont été organisées à Stuttgart contre l’AfD, qui compte jusqu‘à 14% d’opinions favorables dans les sondages, qualifié de “raciste” par les militants de gauche. Un millier de personnes a tenté d’empêcher l’ouverture du congrès. La police a procédé à 500 arrestations.