A 5 jours des législatives grecques, Tsipras refuse de former une coalition “contre-nature”

Pas question de former une grande coalition en Grèce prévient Alexis Tsipras. À moins d’une semaine des législatives anticipées, le Premier ministre sortant a affronté hier son principal adversaire lors de l’unique débat télévisé de la campagne. Et lorsque le leader du parti conservateur Nouvelle-Démocratie, Vangelis Meimarakis, propose une alliance à Syriza, Tsipras lui répond : “il y aura un gouvernement, mais il n’y aura pas de gouvernement contre-nature. Ce que Mr Meimarakis me demande de former, avec lui, est une coalition contre-nature. Le pays aura un gouvernement progressiste, ou au contraire, un gouvernement conservateur.” De son côté, Vangelis Meimarakis estime être le mieux placé pour mettre en place les réformes exigées par les créanciers de la Grèce, mais il aurait préféré avoir plus de temps pour faire campagne. “Avec une semaine de plus, dit-il, les électeurs auraient été mieux informés de ce qui est en jeu.” Les leaders de Syriza et de Nouvelle Démocratie ont essayé de convaincre les 15 % d‘électeurs indécis, précise notre correspondant à Athènes Stamatis Giannisis. Mais ils savent parfaitement que, quel que soit le vainqueur dimanche, il devra appliquer des mesures d’austérité et des réformes qui le rendront très vite extrêmement impopulaire.