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La vidéo d’une femme autochtone mourante, insultée par les soignants, choque le Canada

La mort d’une femme autochtone au Canada fait scandale après qu’une vidéo la montrant en train de se faire verbalement abusée par du personnel de l’hôpital a été publiée. Beaucoup dénoncent des propos racistes.

Pour Justin Trudeau, Joyce Echaquan a été victime «de la pire forme de racisme». Le Premier ministre canadien a réagi en début de semaine devant la Chambre des communes à la mort d’une femme autochtone, dans un hôpital du Québec lundi. Joyce Echaquan, issue de la communauté atikamekw de Manawan, est décédée à 37 ans au Centre intégré de santé et de services sociaux de Lanaudière (CISSS) de Joliette. Une enquête a été ouverte afin de faire la lumière sur les circonstances de son décès. Peu avant de s’éteindre, Joyce Echaquan s’est filmée sur sa civière, alors qu’elle se plaignait d’un mal de ventre. Elle a alors montré, en direct, les conditions dans lesquelles elle était prise en charge. Sur les images, choquantes, elle est à plusieurs reprises victime d’insultes pendant qu’elle se tord de douleur et hurle.

Sur la vidéo de 10 minutes, publiée par «Métro», on peut entendre des soignants parler d’elle : «Esti d’épaisse de tabarnouche... C’est mieux mort ça. As-tu fini de niaiser... câlisse? T’es épaisse en câlisse», une façon de lui demander d’arrêter de se plaindre et de la traiter de «conne», «épais» en québécois signifiant être «bête». L’une des infirmières s’adresse ensuite directement à elle, la tenant responsable de la situation dans laquelle elle se trouve parce qu’elle a «fait des mauvais choix». «Qu’est-ce qu’ils penseraient, tes enfants, de te voir comme ça», demande-t-elle. Et d’ajouter : «Pense à eux un peu... C’est meilleur pour fourrer qu’autre chose («baiser» en québécois, ndlr) pis on paie pour ça. Qui tu penses qui paie pour ça?».

"Elle filmait car elle savait qu’elle était maltraitée là-bas"

En plus de l’enquête ouverte afin de déterminer les causes de la mort de cette femme, une autre, interne, a été(...)


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