Vidéo du 13 Novembre : au procès du Casa Nostra, le gérant ne se «souvient pas»

Yann Abdelhamid Mohamadi, au jour du procès, le 26 avril.

Le patron de la pizzeria Casa Nostra et son complice principal présumé étaient jugés mercredi pour la vente des images des caméras de surveillance du restaurant le soir des attentats du 13 novembre, a des journalistes anglais. Devant les juges, ils ont nié farouchement, malgré l'évidence.

Huit heures d’audience n’ont pas suffi, mercredi, pour que Yann Abdelhamid Mohamadi et son «cousin» et complice présumé Rabie Safer avouent leur implication dans la vente pour 50 000 euros des vidéos tournées au Casa Nostra le soir du 13 novembre 2015. Les images, enregistrées par les caméras de cette pizzeria du XIe arrondissement, et qui montrent un terroriste vider son chargeur sur des clients affolés, avaient été publiées sur le site d’un tabloïd anglais cinq jours à peine après les attaques terroristes de Paris. Plusieurs personnes se reconnaissant sur le film avaient alors porté plainte pour violation de leur droit à l’image. Présentées comme les «premières images des attaques de Paris, où l’on voit des clients plonger sous les tables et un jihadiste tenter d’assassiner deux femmes à bout portant mais son arme s’enraye», la vidéo a depuis été vue des millions de fois, copiée et partagée partout sur Internet, jusqu’aux sites complotistes.

Mohamadi et Safer sont poursuivis notamment pour avoir «permis à des personnes non habilitées» d’accéder à ces images. De même qu’un hackeur, qui leur a permis de contourner le mot de passe du disque dur les contenant, pour complicité du même chef d’accusation. Ils étaient tous les trois entendus devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Trois des cinq parties civiles au procès – deux jeunes hommes et une jeune femme, par ailleurs «habitués» du «Casa» avant les faits – étant présentes, en partie pour tenter de comprendre «comment les images de leur malheur avait pu faire l’objet d’un commerce», selon leur avocat maître Ambroise Soreau.

50 000 euros en coupures de 50

Manque de chance pour elles, mercredi, Mohamadi et Safer (...)

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