“Une victoire pour Trump dans la dernière ligne droite” : l’annonce de sa peine repoussée à après la présidentielle

C’est “une victoire” pour l’ancien président américain “dans la dernière ligne droite de la course à la Maison-Blanche”, constate le Wall Street Journal. Un juge de New York a, vendredi 6 septembre, repoussé à une date postérieure à l’élection présidentielle de novembre la date du prononcé de la peine de Donald Trump, reconnu coupable d’avoir versé un pot-de-vin à l’ancienne star de films X Stormy Daniels pour acheter son silence.

Le juge Juan Merchan, qui devait initialement annoncer la peine du candidat républicain à l’élection présidentielle le 18 septembre, a repoussé la date au 26 novembre. Il a souligné le caractère extraordinaire de l’affaire et du moment, alors qu’il pourrait s’agir de la toute première condamnation d’un ancien président des États-Unis. “Cette affaire occupe une place unique dans l’histoire de notre pays. […] L’imposition de la peine sera ajournée pour éviter toute apparence, même injustifiée, que la procédure ait été affectée par ou cherche à affecter l’élection présidentielle qui approche et à laquelle le défendeur est candidat”, a fait valoir Juan Merchan dans sa décision.

Le juge a accepté une requête des avocats de Donald Trump, qui lui avaient demandé de retarder le prononcé de la peine, arguant qu’un report réduirait les accusations d’ingérence dans les élections.

Le milliardaire a salué ce report, estimant que cette affaire “devrait être close”. “Je n’ai rien fait de mal ! ”, a-t-il lancé.

Les électeurs “voteront sans savoir”

“Donald Trump a réussi son coup”, commente Politico. Sa “stratégie de retardement”, à force de recours et manœuvres dilatoires, connaît “un succès remarquable”.

Ce report signifie que l’ex-occupant du Bureau ovale “a évité le prononcé de sa peine sous les feux des projecteurs, moins de deux mois avant que les électeurs ne se rendent aux urnes” le 5 novembre, explique le Wall Street Journal.

Cela veut surtout dire que les électeurs américains “voteront sans savoir si le candidat républicain pourrait être condamné à une peine de prison pour sa condamnation à 34 chefs d’accusation de falsification de documents commerciaux”, remarque pour sa part le Washington Post.

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