La victoire des macronistes en Isère montre que les électeurs veulent « le rassemblement », selon Bayrou

François Bayrou a fait un lien entre la victoire d’une candidate macroniste en Isère et l’élection de Donald Trump. Illustration.
GAIZKA IROZ / AFP François Bayrou a fait un lien entre la victoire d’une candidate macroniste en Isère et l’élection de Donald Trump. Illustration.

POLITIQUE - Peut-on tirer de grands enseignements d’une élection législative partielle, à laquelle ont participé seulement 35 % des électeurs ? Oui, répond François Bayrou, à l’instar d’une partie de la gauche. Lors des questions au gouvernement ce mardi 21 janvier, le Premier ministre a tenu à « saluer » l’élection de Camille Galliard-Minier (Renaissance) en Isère, intervenue deux jours plus tôt.

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Elle faisait face au second tour au militant des droits de l’enfant et candidat LFI-NFP Lyes Louffok, qui s’est donc incliné en réunissant près de 36 % des suffrages. François Bayrou a mis en avant la « victoire personnelle » de la nouvelle députée, estimant que les électeurs avaient envoyé à cette occasion « un message qui [lui] semble d’une clarté aveuglante : ils choisissent et soutiennent une démarche de rassemblement pour faire face aux problèmes de notre pays ».

Alors que la question portait sur les moyens de renforcer la démocratie, le patron du MoDem s’est épanché durant de longues minutes sur cette victoire du camp présidentiel. Allant même jusqu’à considérer que son élection marquait la volonté des Français « de rechercher la stabilité ». « Ils nous signalent le besoin que des sensibilités différentes acceptent de se regrouper, spécialement parce que notre pays connaît des difficultés particulières, mais aussi vu l’état du monde », a déclaré le maire de Pau.

À l’entendre, il y a même un lien entre l’arrivée de Camille Galliard-Minier à l’Assemblée nationale et ce qui se passe outre-Atlantique « avec l’élection du 47e président des États-Unis ». Lequel ? « Sous toutes les latitudes de la planète, la volonté de dominer était revenue au premier plan de l’histoire de notre humanité », a-t-il estimé, opposant donc ce schéma à l’issue de cette élection législative partielle.

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« Il est inimaginable que nous relevions ces défis en étant divisés, dans l’injure, dans l’accusation réciproque », a conclu le Premier ministre, qui voit dans la victoire de la nouvelle députée une preuve que les Français « veulent le rassemblement ». Ce qui tombe bien, puisque c’est « le choix que nous avons fait », estime-t-il. Toute coïncidence avec son propre gouvernement n’est pas fortuite.

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