"Des victimes traumatisées": deux mineurs mis en examen pour des extorsions contre des collégiens dans les Vosges

Deux adolescents de 17 ans ont été placés en détention provisoire et mis en examen des chefs d'"extorsion", "extorsion aggravée" et "violences aggravées" à l'encontre notamment de mineurs près de leur collège, a-t-on appris ce samedi 9 novembre auprès du procureur de la République d'Épinal.

Les deux adolescents ont été interpellés mardi par les policiers d'Épinal, à la suite de "plusieurs plaintes déposées depuis le mois de septembre", écrit Frédéric Nahon dans un communiqué, confirmant une information de Vosges Matin. Ils ont été mis en examen par le juge d'instruction jeudi, et placés en détention provisoire.

Des violences commises à proximité des collèges

Les investigations ont permis de montrer que les deux jeunes mis en cause étaient impliqués dans 12 "faits d'extorsion, vols aggravés, violences aggravées commis dans l'agglomération d'Épinal, sur des mineurs à proximité de collèges ou d'arrêts de bus", a détaillé le magistrat.

"Ils obtenaient du numéraire ou des téléphones portables en utilisant des menaces, des violences ou des actes d'intimidation envers les victimes", qui leur remettaient de l'argent "sous la contrainte".

Ils sont impliqués dans des violences sur un mineur, qui ont entraîné une fracture de la mâchoire. D'autres violences ont aussi été commises sur un chauffeur de bus.

Une information judiciaire a été ouverte, au cours de laquelle "les investigations se poursuivent", notamment pour "préciser le déroulement des faits et le rôle de chacun". Des victimes "restent à entendre ou à identifier, notamment pour fixer leur préjudice", matériel mais aussi physique et psychologique.

"De nombreuses victimes mineures ont été traumatisées par les faits de violences ou d'extorsion commis à plusieurs reprises, certaines n'ont pas osé déposer plainte par peur de représailles", a précisé Frédéric Nahon, qui invite "les victimes non identifiées" à contacter le commissariat d'Épinal pour signaler les faits.

Article original publié sur BFMTV.com