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Une vice-présidente du Parlement européen interpellée après des soupçons de corruption impliquant le Qatar

Le Parlement européen (illustration) - KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Eva Kaili a, dans le même temps, été écartée du parti socialiste grec, après l'enquête sur les soupçons de corruption impliquant le Qatar.

L'eurodéputée socialiste grecque Eva Kaili, une des vice-présidentes du Parlement européen, a été interpellée vendredi soir à Bruxelles dans une enquête sur des soupçons de corruption impliquant le Qatar, a indiqué une source proche du dossier.

Quatre autres arrestations avaient déjà eu lieu dans la capitale belge dans la matinée dans ce même dossier. Eva Kaili, qui est la compagne d'un de ces quatre suspects, a été "interpellée pour être auditionnée" par la police, a précisé cette source.

À Athènes, le parti socialiste grec (Pasok-Kinal) dont Eva Kaili est membre a annoncé dans la soirée qu'elle en était "écartée".

Des sommes d'argent ou des cadeaux

Au coeur de l'enquête, pilotée par un juge d'instruction bruxellois : les agissements d'un "pays du Golfe" soupçonné d'"influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen, en versant des sommes d'argent conséquentes ou en offrant des cadeaux importants", a souligné le parquet fédéral.

Quant aux bénéficiaires, il s'agit de personnalités ayant "une position politique et/ou stratégique significative" au sein du Parlement européen.

Parmi les quatre interpellés figurent un assistant parlementaire attaché au groupe Socialistes et Démocrates (S&D), qui est le compagnon de Mme Kaili, ainsi que l'ancien eurodéputé italien Pier-Antonio Panzeri, lui aussi socialiste. Les deux autres sont un directeur d'ONG et un leader syndical de nationalité italienne.

Le parquet fédéral n'a pas nommé le pays du Golfe concerné. Mais la même source proche du dossier a confirmé les informations de presse identifiant le Qatar.

Article original publié sur BFMTV.com

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