Publicité

La vice-présidente de Huawei a été arrêtée au Canada

Meng Wanzhou, directrice financière depuis 2011 et vice-présidente depuis le début de 2018 du géant chinois des télécoms Huawei, et fille de Ren Zhengfei, fondateur du groupe, a été arrêtée au Canada à la demande de la police américaine le 1er décembre. Elle serait soupçonnée de violation de sanctions américaines contre l’Iran, d’après la presse américaine. “Nous demandons aux États-Unis et au Canada de libérer immédiatement Meng Wanzhou”, a réagi l’ambassadeur de Chine au Canada dans un communiqué. “La police canadienne a arrêté à la demande des États-Unis une citoyenne chinoise qui n’a enfreint aucune loi américaine ou canadienne. La Chine exprime sa ferme opposition et protestation contre cette grave violation des droits de l’homme”, poursuit la déclaration.

“Notre directrice des finances, Mme Meng Wanzhou, a été arrêtée provisoirement lors de son escale. Les Américains demandent l’extradition de Mme Meng. Huawei dispose de très peu d’informations concernant les accusations, et n’est pas au courant de comportements inappropriés de la part de Mme Meng. Nous avons confiance dans les justices américaine et canadienne, elles apporteront une conclusion appropriée”, a déclaré Huawei à travers son compte Weibo, réseau social populaire en Chine.

La réaction de Hu Xijin, rédacteur en chef du Huanqiu Shibao, journal ultranationaliste, est plus radicale. “En tant que rédacteur en chef d’un média chinois, je veux dire que les Américains n’arriveront pas à battre Huawei sur le marché. Mais n’utilisez pas des méthodes de voyous, SVP”, attaque-t-il de même sur Weibo.

Un peu plus tard, son journal a publié un éditorial accusant les États-Unis d’avoir pour objectif de “contenir la compétitivité de Huawei dans la 5G”. “Les médias canadiens révèlent que les accusations américaines concerneraient des opérations de Huawei qui violeraient les sanctions contre l’Iran. Huawei a nié ces accusations dans une déclaration.” Selon le Huanqiu Shibao, “bien que les informations révélées soient incomplètes, l’initiative des États-Unis viole évidemment le consensus auquel sont parvenus les deux pays en Argentine [où se déroulait le dernier G20]”.

[...] Lire la suite sur Courrier international