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La «veuve noire» condamnée à trente ans de réclusion

A l’issue de quatre jours d’audience durant lesquels elle n’a cessé de clamer son innocence, la «veuve noire de l’Isère», Manuela Gonzalez, a été condamnée vendredi soir à trente ans de réclusion criminelle pour l’assassinat de son dernier mari, Daniel Cano, retrouvé carbonisé et drogué dans son véhicule en 2008. Plus tôt dans la journée, l’avocat général Pierre-Marie Cuny avait requis vingt-cinq ans de réclusion, en appelant à l’intime conviction des jurés pour prononcer la culpabilité de l’accusée. Reconnaissant ne pouvoir s’appuyer sur des preuves évidentes, l’accusateur a martelé pendant près de deux heures «un faisceau d’éléments, un enchaînement de faits, de constatations» démontrant pour lui l’action «déterminée et […] péremptoire» d’une femme dans l’impasse, acculée par les dettes de jeu. Un mois avant les faits, Daniel Cano avait déjà failli périr dans l’incendie de la chambre conjugale, marquant pour l’avocat général un coup d’essai de la «Veuve noire». Après avoir égrainé le destin troublant de trois ex-compagnons de l’accusée, morts de manière suspecte, l’avocat général a clos son réquisitoire par un ironique : «C’est vrai madame Gonzalez, le noir vous va si bien.»

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