Vers une coalition de gauche menée par Pedro Sanchez en Espagne ?

C'est le paradoxe Pedro Sanchez : remporter les élections en avril, sans parvenir à être investi premier ministre en juillet. Sans majorité, le socialiste a en effet besoin du soutien des députés de Podemos, au moins pour obtenir une majorité relative, et être ainsi renouvelé à la tête du gouvernement espagnol. Le leader de Podemos Pablo Iglesias conditionnait le soutien de son parti à son entrée au gouvernement. Chose impossible pour Pedro Sanchez, en raison de leurs divergences profondes, notamment sur l'indépendance de la Catalogne. Sur Twitter, Pablo Iglesias a déclaré qu'il refusait d'être "l'excuse du parti socialiste dans son échec à former un gouvernement de coalition". Trop clivant, le leader du parti de la gauche radicale fait donc un pas de côté, et évoque à la place la numéro deux du parti, Irene Montero, qui est par ailleurs sa compagne. Cette décision pourrait donc ouvrir la voie à une reconduction au pouvoir de Pedro Sanchez par le Parlement la semaine prochaine, alors que la date-butoir pour l'investiture du premier ministre espagnol est fixée au 23 septembre. Si le socialiste Pedro Sanchez n'est pas investi à cette date, de nouvelles élections seront alors organisées en novembre.