Vente du carburant à perte : où en sommes-nous ?
C’est une mesure qui agite l’actualité depuis près d’une semaine : le Gouvernement souhaite autoriser la vente des carburants à perte, à partir du mois de décembre. Une mesure qui intervient alors que le prix du carburant a explosé ces derniers mois. Le litre de gazole a grimpé en moyenne à 1,90€, contre 1,44€ avant le Covid (d’après l’INSEE). Même son de cloche du côté du sans plomb 95. comptez 1,93€ en moyenne du litre aujourd’hui, contre 1,48€ il y a 4 ans. Pour pallier cela, le Gouvernement avait mis en place l’année dernière une remise carburant, qui s’est transformée pour cette année 2023 en indemnité carburant, qui prend la forme d’un chèque de 100€ versés aux ménages les plus modestes.
Vendre à perte pour soulager le portefeuille des Français
Des mesures jugées encore insuffisantes par la majorité des Français. L’État avait sommé cet été le groupe TotalEnergies de faire un geste commercial. Il s’était concrétisé par le plafonnement des prix en station à 1,99€ le litre, qui est toujours en vigueur aujourd’hui. Pour aller plus loin et alors que cette pratique est interdite en France depuis 1963, la vente à perte est la seule solution trouvée par le Gouvernement pour l’instant. Elle autoriserait les distributeurs de carburant (TotalEnergies et les chaînes de grande distribution) à vendre le carburant moins cher que le prix auquel ils l’ont acheté. L’idée serait de rattraper cette baisse en boostant les achats dans leurs magasins et stations…