Venise: l'acteur caméléon Nahuel Pérez Biscayart ressurgit en jockey surréaliste

L'acteur-caméléon Nahuel Pérez Biscayart, révélé en France dans "120 battements par minute", s'offre l'un des rôles les plus surprenants de sa carrière en cavalier toxicomane à la solde de mafieux, dans le surréaliste "Kill the Jockey", présenté en compétition à Venise.

Déroutant, ce film est signé de l'un de ses amis d'enfance, le réalisateur argentin Luis Ortega, 44 ans. Il enchaîne les tableaux fantasques pour suivre le parcours de ce jeune cavalier taiseux, victime d'un grave accident de cheval.

Dans un Buenos Aires fantasmé, le jeune homme aux airs de Mr Hulot va entamer une nouvelle vie, se travestissant notamment en femme, au terme d'un scénario impressionniste.

"C’est tout un mélange et c’est bien que ce soit comme ça. C’est bien que ce soit imparfait. Enfin, bref, je me trouve joli" en femme, a déclaré l'acteur dans une interview à l'AFP.

Comédien argentin polyglotte de 38 ans, Nahuel Pérez Biscayart avait décroché en France un César du meilleur espoir pour son rôle déchirant de malade du sida.

Celui qui a aussi remporté des prix d'interprétation en Argentine, en Inde ou en Pologne est de tous les plans dans ce "Kill the jockey", l'un des 21 films en lice pour le Lion d'or.

S'il est retourné en Argentine pour ce film, l'acteur ne compte pas réduire ses horizons: "Je veux travailler en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique, travailler avec tout le monde. Je suis un enfant curieux, la seule chose que je veux, c'est disparaître, me dissoudre", a-t-il déclaré.

"Je suis un imposteur, mais bon, parfois, on récompense les imposteurs", a-t-il plaisanté.

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