Venezuela : Maduro lance une purge à la turque

Nicolas Maduro envoie du bois.

L'exemple d'Erdogan inspire le gouvernement socialiste du Venezuela : les hauts fonctionnaires signataires de la pétition en faveur d'un référendum pour révoquer le Président seront licenciés.

Le président de la République bolivarienne du Venezuela l’a affirmé en fin de semaine dernière : si dans son pays l’opposition s’avisait, comme en Turquie, de tenter un coup d’Etat, la réaction de son homologue turc serait celle «d’un enfant qui tète» comparée à la sienne. Nicolas Maduro est un habitué des rodomontades, mais ses menaces ont cette fois-ci été immédiatement suivies d’effet. Lundi, le porte-parole du PSUV (le parti de Maduro) demandait à cinq ministères de se débarrasser dans les quarante-huit heures de leurs fonctionnaires haut placés figurant parmi les 400 000 signataires favorables à un référendum de révocation du Président. «De façon catégorique, il ne peut y avoir dans des fonctions de direction au sein des ministères, institutions publiques, administrations régionales ou municipales, de personnes qui s’opposent à la révolution bolivarienne et à son Président», justifiait le porte-parole.

Liste noire

L’intention du gouvernement est d’intimider les opposants, au moment où une nouvelle collecte de soutiens, encore plus importante, doit avoir lieu. La validation en juillet de 400 000 signatures par le Conseil électoral a en effet ouvert la porte à la phase ultime avant l’éventuel «revocatorio» : la présentation de 4 millions de signatures, accompagnées des empreintes digitales des volontaires, soit 20% du corps électoral. La revendication est portée par la MUD (Table pour l’unité démocratique), une coalition hétéroclite qui réunit déçus du chavisme et tenants de la droite ultralibérale et musclée. Pour appuyer sa démarche, la MUD appelle à une marche massive le 1er septembre à Caracas.

La pratique de la liste noire et de la purge idéologique n’est pas une nouveauté au Venezuela. En 2003, quand l’opposition avait obtenu l’organisation d’un premier vote (...)

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