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Venezuela: Luisa Ortega, la «sorcière» qui effraie Maduro

La procureure générale, Luisa Ortega, le 13 juin à Caracas, devant la Cour suprême de justice.

Pur produit du système chaviste, la procureure générale critique ouvertement, depuis deux mois, les dérives du pouvoir socialiste. Une procédure de destitution est lancée contre elle.

Combien de temps tiendra-t-elle? La Cour suprême de Justice a autorisé mardi l’ouverture de poursuites contre Luisa Ortega Díaz, «fiscal» (procureure générale) du Venezuela, une des rares voix au sein du pouvoir à critiquer la politique du gouvernement, et à défier publiquement le président, Nicolás Maduro. En un peu plus de deux mois, la procureure a tour à tour dénoncé la tentative de la Cour suprême de Justice de s’arroger les prérogatives du Parlement, critiqué la réforme de la Constitution voulue par le gouvernement et condamné «l’usage excessif de la répression par les corps de sécurité de l’Etat» lors des manifestations de l’opposition, qui ont fait au moins 79 morts depuis le 1er avril. Lundi, elle a encore appelé les fonctionnaires du ministère public à enquêter sur la corruption du gouvernement, s’opposant ainsi de plus en plus frontalement à Maduro.

Petit livre bleu

Le 15 juin, elle avait déposé devant la Cour suprême trois recours demandant l’annulation de la convocation de l’Assemblée constituante qui, selon le Conseil national électoral (CNE), doit commencer à siéger fin juillet. Face aux médias, devant le bâtiment de la Cour suprême, elle s’en était prise au discours «agressif» du pouvoir et de ses partisans qui, a-t-elle affirmé, appelle à «exterminer», «emprisonner» les «traîtres», «fascistes et terroristes» qui n’acceptent pas – comme elle – cette Assemblée constituante. Brandissant le petit livre bleu de la Constitution de 1999, elle a aussi dénoncé la destruction programmée de «l’héritage de Hugo Chávez».

Car à 59 ans, la cheffe du ministère public n’a pas le profil d’une opposante de la «révolution bolivarienne». Jusque-là, et pendant au moins dix ans, elle a soutenu sans faiblesse le pouvoir chaviste. L’avocate a été nommée Fiscal general de la república en 2007, (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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