Venezuela : le fils du dictateur Maduro se lance en politique

Son CV arborait des postes plus ou moins honorifiques, comme celui de "chef des inspecteurs rattachés à la présidence", chargés de surveiller la distribution alimentaire, ou celui de directeur de l'École de cinéma. Nicolás Maduro Guerra, 30 ans, surnommé "Nicolasito" ("petit Nicolas"), brigue aujourd'hui un mandat de député dans la circonscription de La Guaira, à côté de Caracas.

Il se défend d'être l'héritier du pouvoir

Vedette des médias pro-régime, symbole de la "bolibourgeoisie", la caste bolivarienne qui s'est enrichie au pouvoir et qui dépense sans compter pendant que le pays meurt de faim, ce père de famille et joueur de flûte traversière a de grandes chances d'être élu. L'opposition boycottant le scrutin, le parti socialiste de son dictateur de père, Nicolás Maduro, devrait s'emparer de l'Assemblée nationale, dernier bastion rebelle au pouvoir chaviste, jusqu'ici présidé par l'opposant Juan Guaidó. Entendu en visioconférence mercredi par le Sénat français, celui-ci a désespérément appelé à "des élections libres et justes".

Maduro junior, sanctionné en 2019 par le Trésor américain pour son appartenance à l'Assemblée constituante, uniquement composée de militants chavistes, se défend de son côté d'endosser le rôle d'héritier. "Je n'ai aucune aspiration, juste celle de servir", a-t-il déclaré cette semaine à l'agence Associated Press. Tout en se vantant d'avoir le "cuir épais, comme le crocodile".


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