Vaste piratage de données au sein des hôtels Starwood (Marriott)

(Reuters) - La base de données des hôtels Starwood a été piratée, ce qui pourrait avoir entraîné le vol d'informations concernant un demi-milliard de clients, a annoncé vendredi Marriott International, propriétaire de la marque depuis 2016.

Une enquête interne a montré qu'une entité extérieure au groupe hôtelier avait copié et crypté des données et que le réseau de Starwood avait fait l'objet d'une intrusion depuis 2014, a précisé Marriott, qui assure avoir pris des mesures pour mettre fin à ce piratage.

Le titre Marriott, qui a lâché plus de 5% dans les premiers échanges à Wall Street, perdait 2,13% vers 16h00 GMT, contre une hausse de 0,18% pour l'indice S&P-500.

Pour environ 327 millions de clients, ce détournement de données concerne des informations parmi l'identité, l'adresse postale, l'adresse de courriel, le numéro de téléphone, le numéro de passeport, le compte de fidélité Starwood, la date de naissance ou encore le sexe, dit Marriott, qui a découvert ce piratage à la suite d'une alerte de son système de détection le 8 septembre.

Pour d'autres, il pourrait également s'agir des numéros de cartes de paiement et leur date d'expiration mais ces données étaient cryptées, ajoute la chaîne américaine.

Deux éléments sont nécessaires pour décrypter ces numéros et Marriott a dit ne pas être en mesure, en l'état actuel, d'écarter la possibilité que ces deux éléments aient été dérobés.

Le groupe, qui exploite des chaînes telles que Sheraton ou encore Le Méridien, dit avoir informé les autorités et collaborer avec elles.

Marriott va également informer les clients concernés par cette faille à compter de ce vendredi.

Le groupe a estimé qu'il était encore trop tôt pour évaluer l'impact financier de l'intrusion et que cela ne devrait pas affecter sa santé financière à long terme. Il a ajouté travailler avec les compagnies d'assurance pour évaluer la couverture de ce sinistre.

(Munsif Vengattil, Arjun Panchadar et John Benny à Bangalore; Bertrand Boucey et Claude Chendjou pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)