Variole du singe : pourquoi cette nouvelle souche de mpox inquiète l’OMS ?

Cette nouvelle variante du virus responsable de la variole du singe, ou mpox, a un taux de mortalité dix fois plus élevé que celui de la souche qui s’est répandu dans le globe en 2022, faisant craindre une nouvelle pandémie plus meurtrière.

Nouvelle pandémie en vue ? Une hausse de cas de mpox (le nom officiel de la variole du singe) dans la République démocratique du Congo (RDC) vient d’allumer les alarmes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), où un comité d’urgence a été convoqué pour déterminer s’il faudrait déclarer l’urgence de santé publique de portée internationale.

Cette maladie infectieuse endémique en Afrique avait déjà inquiété le monde entier en 2022, lorsqu’une flambée épidémique mondiale a causé plus de 100.000 infections dans une centaine des pays, dont près de 3.000 cas en France.

Depuis, ce virus continuait à circuler à bas bruit dans le continent africain, mais sans jamais causer autant d’alarme qu’actuellement. Alors, pourquoi autant d’inquiétude ? Voici ce que l’on sait de cette nouvelle flambée épidémique.

Une nouvelle souche plus dangereuse du virus

Le premier sujet d'inquiétude vient du fait que ces nouvelles infections en Afrique ne seraient pas dues à la même souche qui a parcouru le globe en 2022, mais à une nouvelle, plus dangereuse.

Dans un article publié dans Nature Medicine le 13 juin 2024, des chercheurs de l'Institut National de Recherche Biomédicale à Kinshasa, en RDC, ont séquencé les virus collectés chez 22 de ces patients. Ils ont ainsi mis en évidence qu'il s'agit d'une souche distincte de celles connues auparavant, et qu'elle appartient au clade 1, plus dangereux que le clade 2 (responsable notamment de l'épidémie de 2022). Cette nouvelle souche se nomme désormais 1b.

Une explosion de cas en RDC qui déborde dans les pays voisins

Selon le Centre africain de Contrôle et de Prévention des Maladies, il y a eu environ 37.000 cas de mpox dans le continent entre janvier 2022 et aout 2024 repartis dans 15 pays africains. Dont plus d’un tiers (près de 14.000) sont survenus dans la République démocratique du Congo seulement en 2024.

Une flambée épidémique sans précédent qui témoignerait d’une plus grande contagiosité du virus et qui a atteint le Burundi, le Kenya, le [...]

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